« Combattre l'antisémitisme, c'est combattre pour l'avenir de toute l'humanité », déclare Kofi Annan

Le Secrétaire général des Nations Unies, Kofi Annan, a lancé un appel à la vigilance contre l'antisémitisme, lundi, lors d'un séminaire au siège de l'ONU à New York, auquel participait un autre Prix Nobel de la paix, survivant des camps de concentration nazis, Elie Wiesel. « En combattant l'antisémitisme, nous combattons pour l'avenir de toute l'humanité », a-t-il déclaré.

Kofi Annan a exhorté l'opinion internationale à réfuter catégoriquement tous ceux qui s'emploient à nier la réalité et l'unicité de la Shoah. Dans cette perspective, les Nations Unies devront procéder à l'avenir à une mobilisation totale de leur dispositif dans le domaine des droits de l'homme, a affirmé le Secrétaire général.

Intitulé « Faire face à l'antisémitisme: éducation à la tolérance et à la compréhension mutuelle », et premier d'une série consacrée à « Désapprendre l'intolérance », ce séminaire, auquel participait également le Secrétaire général adjoint à la communication et à l'information, M. Shashi Tharoor, visait à étudier différentes manifestations de l'intolérance et à explorer les moyens de promouvoir le respect et la compréhension entre les peuples.

Kofi Annan s'est inquiété de voir l'antisémitisme reparaître aujourd'hui sous de nouvelles formes. Déterminé à briser le silence ayant recouvert à l'époque l'existence des camps d'extermination, il a reconnu que l'Organisation n'avait pas toujours pris les mesures qui s'imposaient par le passé, regrettant en particulier la résolution adoptée par l'Assemblée générale en 1975, mais annulée par la suite, qui assimilait le sionisme à une forme de racisme.

Elie Wiesel, de son côté, a déploré la persistance de l'antisémitisme dans le monde, en particulier dans les médias de pays musulmans ou arabes. Les Nations Unies ont été créées non seulement pour mettre un terme à la guerre, mais également pour protéger les valeurs et les idéaux de l'humanité et défendre les victimes innocentes du nazisme et du fascisme, a-t-il souligné invitant le Secrétaire général à faire usage de son autorité morale et politique pour bannir l'antisémitisme.

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