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Kofi Annan appelle les dirigeants somaliens à « faire preuve de volonté politique pour prendre les décisions difficiles »

Kofi Annan appelle les dirigeants somaliens à « faire preuve de volonté politique pour prendre les décisions difficiles »

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Le Secrétaire général des Nations Unies, Kofi Annan, a appelé les dirigeants somaliens à « faire preuve de la volonté politique nécessaire » pour constituer, d'ici la fin juillet, un « gouvernement fédéral de transition sans exclusive », selon les termes du calendrier fixé par l'Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD).

« Les dirigeants somaliens ont jusqu'à la fin de juillet pour parvenir à un accord sur plusieurs questions litigieuses et pour constituer un gouvernement fédéral de transition sans exclusive pour la Somalie », souligne le Secrétaire général, dans son rapport sur la situation en Somalie, daté du 9 juin 2004. « Il leur incombe donc de faire preuve de la volonté politique nécessaire et de prendre des décisions difficiles. »

Selon Kofi Annan, la conclusion des deux récentes réunions du Comité de facilitation de l'IGAD tenues à Nairobi « attestait la cohésion renouvelée des affaires étrangères de l'Autorité intergouvernementale s'agissant de la question de la réconciliation nationale en Somalie ». Le Secrétaire général dit espérer que cette « initiative aidera la Conférence sur la réconciliation nationale en Somalie, qui se trouve depuis plusieurs mois dans une impasse grave, à parvenir à un résultat acceptable ».

En mai dernier, une semaine d'affrontements entre factions armées à Mogadiscio, qui a fait près de 60 morts et 200 blessés, est venue interrompre le fragile processus de paix en Somalie. Si la responsabilité de parvenir à la paix en Somalie « incombe au premier chef à tous les Somaliens, et en particulier à leurs dirigeants », il appartient également à la communauté internationale de retrouver le moyen d'épauler la Somalie, note Kofi Annan, dans son rapport.

Ce rôle passe notamment par l'engagement actif du Conseil de sécurité et la mise en place du Groupe de contrôle de l'embargo sur les armes, qui donne l'élan voulu à cet égard. La communauté internationale devra aussi encourager les signes récents d'harmonisation des positions divergentes dans la sous-région à l'égard de la Somalie pour donner le maximum de chances de succès au processus de paix dans ce pays.

Le Secrétaire général rappelle par ailleurs que « la violence et le conflit armé ainsi que les catastrophes naturelles continuent d'exacerber les vulnérabilités déjà considérables en Somalie, pays dont les indicateurs de développement humain figurent parmi les plus faibles au monde ».

Kofi Annan rend également hommage au « rôle important que les observateurs internationaux continuent de jouer », à l'Union européenne pour son assistance financière et à l'appui politique apporté par l'IGAD, ainsi qu'au rôle de l'Union africaine et de la Ligue des États arabes.

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