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Kofi Annan : les circonstances ne permettent pas encore le retour de l'ONU en Iraq

Kofi Annan : les circonstances ne permettent pas encore le retour de l'ONU en Iraq

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Kofi Annan s'est déclaré jeudi « extrêmement préoccupé » par la situation de violence en Iraq, jugeant positive la décision du Conseil de sécurité de prévoir le retour de l'ONU sur le terrain « si les circonstances le permettent ». Mais « aujourd'hui, les circonstances ne [le] permettent pas », a-t-il précisé.

« J'appelle à ce que tout soit fait pour garantir un environnement sûr, pas seulement pour le retour de l'ONU mais pour l'Iraquien de la rue, pour la reconstruction et la stabilité de l'Iraq », a affirmé le Secrétaire général lors d'un point avec la presse, au siège de l'Organisation, à New York, précisant qu'il espérait « nommer un représentant de l'ONU dans les deux prochaines semaines ».

Répondant aux questions des journalistes sur la capacité des Iraquiens à assurer la détention de Saddam Hussein, Kofi Annan a estimé qu'elle dépendait des « circonstances sur le terrain ». « C'est un prisonnier de guerre et les Conventions de Genève s'appliquent à lui, qu'il soit transféré aux autorités iraquiennes ou détenu par les Etats-Unis. »

Par ailleurs, Kofi Annan a rappelé sa ferme opposition à l'exemption réclamée par les Etats-Unis au regard de compétence de la Cour pénale internationale pour les opérations de maintien de la paix. « Je pense qu'il serait malheureux de réclamer une telle exemption, au regard du mauvais traitement des prisonniers en Iraq », a-t-il observé. « Je pense qu'en ces circonstances, il serait peu sage de réclamer une telle exemption, et qu'il serait encore moins sage de la part du Conseil de sécurité de l'accorder», a déclaré le Secrétaire général, précisant qu'une exemption de principe était « d'une valeur juridique douteuse ». « Cela discréditerait le Conseil et les Nations Unies qui défendent l'Etat de droit et la primauté du droit. »

Au cours de la même conférence de presse, le Secrétaire général a noté que la déclaration de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), selon laquelle l'Iran ne coopérerait pas pleinement était « exagérée ». Il a néanmoins « exhorté l'Iran à travailler avec l'AIEA, et à honorer ses engagements afin d'éviter un nouvel affrontement dans la région ».

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Vidéo de la conférence de presse

[14mins]

(en anglais)

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