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R.D. du Congo: il n'y a pas eu de génocide à Bukavu, selon la MONUC

R.D. du Congo: il n'y a pas eu de génocide à Bukavu, selon la MONUC

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Un rapport préliminaire du Bureau des droits de l'homme de la Mission d'observation des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUC), rendu public mercredi, exclut la possibilité d'un génocide à Bukavu, contrairement aux affirmations du général dissident des forces armées congolaises Laurent Nkunda. Les affrontements ont néanmoins fait 143 victimes, dont 66 morts, tandis que 31 cas de viols ont été recensés.

Un rapport préliminaire du Bureau des droits de l'homme de la Mission d'observation des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUC), rendu public mercredi, exclut la possibilité d'un génocide à Bukavu (carte), contrairement aux affirmations du général dissident des forces armées congolaises Laurent Nkunda. Les affrontements ont néanmoins fait 143 victimes, dont 66 morts, tandis que 31 cas de viols ont été recensés.

Une équipe du Bureau des droits de l'homme de la MONUC avait été dépêchée à Bukavu, dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), afin d'enquêter sur les allégations de violations des droits de l'homme lors des événements qui ont précédé et suivi la prise de la ville par des troupes insurgées.

L'enquête se poursuivra à Cyangunu « après l'accord du gouvernement rwandais pour que la MONUC puisse accéder à son territoire malgré la fermeture de la frontière ».

Selon le chef de la section humanitaire de la MONUC, Roberto Ricci, « les éléments préliminaires de l'enquête indiquent que toutes les communautés de Bukavu, notamment des civils, ont été touchées par les affrontements de ces derniers jours », souligne la MONUC, dans un communiqué publié à l'issue d'un point de presse. « Du 26 mai au 1er juin, lorsque la ville était contrôlée par les éléments de la 10e région militaires, certains éléments des Forces armées de la RDC (FARDC) ont commis des attaques contre des civils », ajoute la MONUC, pour qui rien n'indique qu'elles aient été commanditées par les autorités militaires congolaises. « La MONUC a toutefois recensé des cas de pillages et de viols commis par les militaires des FARDC », précise-t-elle.

Selon M. Ricci, lorsque la ville de Bukavu était sous le contrôle du général Mbuza Mabe et du colonel Jules Mutebutsi, les troupes des militaires dissidents des FARDC ont commis des tueries ciblées et des pillages systématiques, accompagnés de viol et d'humiliation. « Ceux qui s'opposaient aux pillages étaient tués », a-t-il déclaré, indiquant que 147 maisons avaient été pillées.

Les trois semaines de violence à Bukavu ont eu des « conséquences graves sur les populations vulnérables assistées par les agences humanitaires » dans l'est du pays, a estimé, de son côté, Patricia Tome, Directrice du Département de l'information publique de la MONUC. « Il en est de même pour l'avenir des enfants congolais menacé par la fragilité du processus de paix. »