UNESCO : patrimoine en danger en R.D. du Congo
« Le conflit qui a secoué la région des Grands lacs a causé d'innombrables pertes en vies humaines mais il a aussi entraîné des dommages sévères à l'exceptionnelle biodiversité de la République démocratique du Congo », souligne l'UNESCO, mardi dans un communiqué.
Selon l'UNESCO, il faut « assurer la survie de cet écosystème d'une richesse exceptionnelle, élément-clé du second poumon de la planète après la forêt amazonienne ».
Les cinq sites naturels de la RDC - les Parcs nationaux des Virunga, de la Garamba, de Kahuzi-Biega, de la Salonga et la Réserve de faune à okapis - sont aujourd'hui inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril de l'UNESCO.
Ces cinq sites, principalement situés dans le Nord-Est du pays, près des frontières rwandaises, ougandaises et soudanaises, sont riches en animaux rares, dont les bonobos, la plupart des derniers gorilles des montagnes, des okapis vivants à l'état sauvage et les derniers rhinocéros blancs.
« Les parcs ont vu leur vie bouleversée par les conflits armés », souligne l'UNESCO. « Depuis lors, c'est souvent au péril de leur vie que les gardes des parcs luttent pour que survive le patrimoine congolais. »
Du 10 au 26 septembre, l'UNESCO et la Fondation des Nations Unies, créée en 1998 par Ted Turner, organiseront à Paris trois événements destinés à « faire découvrir les trésors de ces sites et prendre la mesure des dangers qui les menacent ».
Une grande exposition, intitulée « Congo - Nature et culture en République démocratique du Congo », conçue par le Musée royal de l'Afrique centrale, de Tervuren, en Belgique, aura lieu du 10 au 26 septembre tandis que du 16 au 17 septembre, se tiendra une conférence internationale des bailleurs de fonds.