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Haïti : la Mission de l'ONU devra garantir la sécurité avant le déploiement de sa composante civile

Haïti : la Mission de l'ONU devra garantir la sécurité avant le déploiement de sa composante civile

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La Mission de l'ONU à Haïti poursuit sa phase transitoire avec pour priorité le maintien d'un niveau de sécurité suffisant pour que les activités de la composante civile, notamment l'aide humanitaire, puissent s'effectuer, a déclaré son responsable, à Port-au-Prince.

Installée depuis le 1er juin dernier dans la capitale haïtienne, la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH) a pris la relève de la Force multinationale intérimaire composée de troupes fournies par les Etats-Unis et la France.

« Je voudrais renforcer l'idée que nous ne sommes pas une force d'occupation », a souligné, mercredi, lors d'un point de presse, le Lieutenant Général Augusto Heleno Ribeiro Pereira, qui commande la MINUSTAH. « Nous sommes ici pour aider la MINUSTAH à améliorer le bon fonctionnement des institutions d'Haïti afin que la démocratie, les droits de l'homme et le processus politique puissent reprendre leur cours. »

« La MINUSTAH n'est pas seulement une opération militaire », a précisé, de son côté, le porte-parole de la Mission, Toussaint Kongo-Doudou. « Le mandat est clair. Nous avons deux composantes (…) : une composante militaire dirigée par le Général, qui comprendra au total 6 700 hommes quand ils seront tous déployés sur le terrain. Nous avons aussi une composante civile. Il ne faut pas penser que nous faisons partie d'une expédition militaire. »

Selon le porte-parole, la composante civile s'appuiera sur deux piliers, l'un concernant toutes les activités humanitaires et de développement, et ce en coopération avec l'Organisation des Etats américains, l'autre les affaires civiles.

« Pour se lancer dans des activités pointues de développement, dans des activités humanitaires, d'appui au gouvernement, d'appui au dialogue politique et au processus politique qui se mettra sur les rails, il faut de la sécurité et la stabilité », a estimé M. Kongo-Doudou, insistant sur le volet désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR) de la Mission.

Le Lieutenant Général Ribeiro Pereira a également présenté un bilan du déploiement de la Force, précisant qu'elle était actuellement dans une période de transition. Les troupes brésiliennes continueront de se déployer à Port-au-Prince jusqu'au 20 juin avant de commencer les opérations sur tout le territoire, a-t-il souligné.

Aux troupes brésiliennes en place, s'ajouteront des troupes du Chili, de l'Argentine, de l'Uruguay, du Paraguay, du Népal, et, probablement, du Pakistan, du Pérou et des Philippines., a-t-il poursuivi. « Je pense qu'au mois d'août nous serons au grand complet avec toutes les troupes déjà déployées […]. Au moment de commencer les opérations le premier juillet, nous serons en condition de maintenir l'ordre public et la sécurité. ».

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