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L'Iran a soumis sa première déclaration au titre du Protocole additionnel du TNP

L'Iran a soumis sa première déclaration au titre du Protocole additionnel du TNP

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La République islamique d'Iran a remis à l'agence de l'ONU pour l'énergie atomique sa déclaration initiale au titre du protocole additionnel qu'elle a signé et qui vient renforcer le système de vérification de ses activités nucléaires.

Elle devrait fournir, indique l'AIEA dans un communiqué , un éventail d'informations plus large sur les activités et les installations nucléaires ou liées au nucléaire de l'Iran et permettra une évaluation de l'agence sur l'exactitude et l'exhaustivité des informations déjà fournies par ce pays sur ses activités nucléaires, présentes et passées.

Le directeur général de l'AIEA, Mohammed El Baradei, présentera son prochain rapport sur les avancées de cette évaluation d'ici à la fin de ce mois, devant le Conseil des gouverneurs de l'agence.

Cette déclaration s'inscrit dans un long processus qui a pris un tournant décisif lorsque l'Iran a informé le 10 novembre dernier l'Agence internationale pour l'énergie atomique (AIEA) de sa décision de signer un protocole autorisant une procédure d'inspection renforcée de ses sites nucléaires ainsi que l'arrêt de ses activités de retraitement et d'enrichissement de l'uranium.

Le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Mohamed El Baradei, avait alors qualifié cette décision « d'évolution positive et bien venue » après que lui soit parvenue la lettre l'informant de la décision du gouvernement iranien.

Les mesures annoncées par les autorités iraniennes, qui entraient en vigueur le jour même, impliquaient l'arrêt complet des activités du site de Natanz, objet depuis plusieurs mois de la suspicion internationale. Elles impliquaient également l'arrêt de toute production de matières premières et des importations de produits utilisés dans l'enrichissement de l'uranium.

Dans une résolution adoptée le 12 septembre dernier, le Conseil des gouverneurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) avait donné jusqu'au 31 octobre à l'Iran pour « accélérer sa coopération et faire preuve d'une totale transparence. » Il lui avait également demandé de signer, ratifier et appliquer intégralement un protocole additionnel permettant des inspections non annoncées et renforcées et dans l'intervalle, en gage de sa bonne foi, d'agir en conformité avec les dispositions du protocole et de suspendre toute activité de retraitement et d'enrichissement de l'uranium.

Auparavant, le 16 juin, M. El Baradei indiquait que l'Iran avait omis de signaler certaines activités et matières nucléaires. Le 19 juin, le Conseil des gouverneurs de l'Agence exprimait sa préoccupation et demandait aux autorités iraniennes de cesser d'approvisionner en matières nucléaires son usine pilote d'enrichissement d'uranium de Natanz.

La signature de protocoles additionnels, destinés à compléter l'accord de garanties généralisées du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP), permet à l'AIEA d'effectuer des vérifications approfondies visant à s'assurer que les matières et installations nucléaires ne sont pas détournées de leur objet déclaré.