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Les ministres africains demandent que le cadre de négociations de l'OMC soit prêt en juillet

Les ministres africains demandent que le cadre de négociations de l'OMC soit prêt en juillet

Les Ministres africains des finances, de la planification et du développement économique ont achevé la conférence qu'organisait du 18 au 22 mai la Commission économique pour l'Afrique de l'ONU dans la capitale ougandaise de Kampala, en demandant aux pays riches de lever d'ici à juillet les obstacles qui empêchent la poursuite des négociations sur le commerce international.

Se plaignant de ce que les pays de l'OCDE aient fait trop peu pour supprimer leurs droits douaniers et les subventions à leurs fermiers qui créent une distorsion dans le commerce international, les ministres ont indiqué dans leur déclaration finale que ces questions constituaient le test de l'engagement de ces pays dans le développement de l'Afrique.

Ils ont réclamé qu'une nouvelle dynamique soit insufflée à l'Organisation mondiale du commerce par l'adoption de cadres de travail favorisant les discussions sur les marchés agricoles et non-agricoles.

Le secrétariat de l'OMC a pour objectif d'obtenir un accord, d'ici à la fin du mois de juillet, sur un ensemble de dispositions fixant le cadre d'un nouveau cycle de négociations.

Les Ministres ont exprimé leur préoccupation à l'égard d'un système commercial mondial qui ne favorise pas les efforts de l'Afrique dans le secteur des produits manufacturés.

Ils ont fortement recommandé aux pays de l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) d'abaisser les barrières douanières à l'égard des produits industriels africains et ont indiqué qu'ils ne seraient eux-mêmes prêts à abaisser leurs propres taxes douanières que si des améliorations significatives étaient introduites dans leur accès aux marchés de l'OCDE.

Ils ont notamment déclaré qu'il était particulièrement crucial de trouver une solution aux questions relatives au coton dans les négociations multilatérales, ce secteur contribuant très largement au PIB et aux recettes d'exportation, ainsi qu'à l'emploi, dans de nombreux pays africains.

Ils ont apprécié que la Loi pour la croissance africaine et l'ouverture à l'Afrique (African Growth and Opportunity Act) consiste en une ouverture du marché américain pour les biens africains. Ils se sont mis d'accord toutefois pour écrire au Congrès et l'informer de leur préoccupation à l'égard des retards pris dans l'adoption de la législation qui prolongerait les dispositions de cette loi de 2008 à 2015.

La Conférence ministérielle a également demandé que l'on prête une attention accrue à l'allègement de la dette en particulier pour les pays en situation d'après conflit et les pays à revenu moyen qui traversent des circonstances particulières. C'est ainsi qu'ils attirent l'attention sur le cas du Nigeria qui n'a pas actuellement accès au dispositif d'allègement de la dette prévue pour les pays pauvres très endettés.