L'actualité mondiale Un regard humain

Somalie : la réconciliation fragilisée par la reprise des violences à Mogadiscio

Somalie : la réconciliation fragilisée par la reprise des violences à Mogadiscio

media:entermedia_image:e0d6ef51-5a06-4abd-a7e3-5e8204cd4023
Au terme d'une semaine de violence qui a fait près de 60 morts et 200 blessés, les affrontements entre factions armées à Mogadiscio viennent interrompre le fragile processus de paix en Somalie, indiquent les agences de l'ONU dans le pays.

« Nous sommes choqués par les informations sur l'ampleur et la férocité des récents combats qui ont eu lieu à Mogadiscio, et nous sommes profondément préoccupés par la situation désespérée des nombreux civils habitant la ville, qui luttent depuis des années pour parvenir à un peu de paix et de normalité » ont déclaré les chefs des agences de l'ONU présentes en Somalie dans un communiqué paru aujourd'hui.

Winston Tubman et Maxwell Gaylard, respectivement Représentant spécial du Secrétaire général et Résident-Coordonnateur humanitaire de l'ONU pour la Somalie, ont appelé « les leaders responsables des combats à mettre un terme au conflit armé et à régler leur différend par des moyens pacifiques, comme cela a été convenu lors de la première étape du processus de paix et de réconciliation en Somalie qui se poursuit à l'heure actuelle », a précisé le communiqué.

Notant en février dernier un progrès après la création d'un Groupe de contrôle de l'embargo sur les armes, le Conseil de sécurité avait néanmoins appelé à l'établissement d'urgence d'un cessez-le-feu général dans toute la Somalie – processus incombant aux parties somaliennes.

L'éruption de violence dans le nord de la ville a commencé le 9 mai et s'est poursuivie pendant plusieurs jours, note le communiqué du Coordonnateur humanitaire de l'ONU pour la Somalie qui ajoute que « la situation demeure tendue, avec la poursuite de tirs sporadiques ».

Au moins 60 personnes auraient été tuées, dont plus de la moitié sont des civils pris entre deux feux, ou victimes de bombardements d'artillerie ou à l'arme lourde et près de 200 personnes blessées. Des milliers d'autres ont été déplacées par les combats et de nombreuses violations des droits de l'homme contre des civils ont été perpétrées par des membres des milices impliquées dans le conflit.

En mars dernier, un employé d'une organisation humanitaire allemande avait été tué et deux de ses collègues blessés lors d'une embuscade tendue dans le Somaliland.