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SRAS: la chaîne de contamination apparemment interrompue en Chine, indique l'OMS

SRAS: la chaîne de contamination apparemment interrompue en Chine, indique l'OMS

Le coronavirus du SRAS
Trois semaines s'étant écoulées depuis que la mise en isolement du dernier cas de pneumonie atypique ou SRAS est apparu en Chine et aucun nouveau cas n'ayant été identifié, l'agence de l'ONU pour la santé a déclaré aujourd'hui que la chaîne de contamination semblait interrompue.

Toutefois l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et les autorités chinoises en sont toujours à tenter de déterminer la cause exacte de cette résurgence épidémique, indique aujourd'hui un communiqué

(en anglais) de l'OMS.

L'enquête s'est focalisée essentiellement sur l'Institut national de virologie de Beijing où sont menées des expériences utilisant des souches actives ou inertes du coronavirus du Syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) comme a été dénommé cette forme de pneumonie.

Toutefois, au cours de cette première phase, elle n'a pu identifier aucune source d'infection ou d'erreur de procédure, ce qui permet d'envisager qu'elle ne parvienne à trouver une réponse exacte à la question de savoir comment ont été contaminés les cas enregistrés au cours de ces derniers mois.

Toutefois les enquêteurs ont des inquiétudes sérieuses sur les procédures de l'Institut en matière de biosécurité et sur l'entreposage des coronavirus.

L'OMS et les autorités chinoises se déclarent préoccupés par l'apparition de cas de SRAS liés aux activités des laboratoires et l'agence de l'ONU insiste auprès des Etats membres pour que, compte tenu de cette récente flambée épidémique, ils passent en revue leurs pratiques en matière de biosécurité des laboratoires et institutions qui travaillent sur ce coronavirus.

Pendant et après l'épidémie de 2003, de nombreux échantillons ont été prélevés sur des cas suspectés d'avoir contracté la maladie. Ces échantillons, qui peuvent contenir des coronovirus du SRAS actifs, ont été disséminés un peu partout dans le monde à des fins de recherche, mais peuvent ne pas toujours être stockés dans les conditions requises de sécurité.

L'OMS rappelle qu'elle a publié un certain nombre de consignes, disponibles en ligne, concernant la manipulation des échantillons de SRAS.

Malgré ces préoccupations, elle fait observer « qu'il avait été démontré, une fois de plus, que le SRAS était une maladie que l'on pouvait endiguer. »

Lors de la précédente épidémie qui a éclaté en 2003 et s'est achevée en juillet de la même année, plus de 8000 cas avaient été enregistrés, essentiellement en Asie mais aussi au Canada. Dès le mois de septembre suivant, cependant, un nouveau cas était signalé à Singapour. Cette réapparition de cas de SRAS s'est essentiellement produite dans le milieu hospitalier ou de la recherche et a concerné un nombre beaucoup plus limité de cas, 7 en Chine par exemple alors que plus de 5 000 patients étaient infectés dans ce pays pendant la première apparition de la maladie.