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Myanmar : la libération d'Aung San Suu Kyi essentielle à la crédibilité de la Convention, affirme Kofi Annan

Myanmar : la libération d'Aung San Suu Kyi essentielle à la crédibilité de la Convention, affirme Kofi Annan

Kofi Annan
Pour que la Convention nationale sur le processus de démocratisation du pays soit crédible, il faut que les partis ayant remporté la majorité des sièges lors des élections de 1990, dont celui d'Aung San Suu Kyi, toujours assignée à résidence, puissent y participer, a déclaré aujourd'hui le Secrétaire général de l'ONU.

Le Secrétaire général note avec inquiétude que la Convention nationale du Myanmar s'est réunie à nouveau aujourd'hui sans la participation de la Ligue nationale pour la démocratie (NLD) et d'autres partis politiques qui ont obtenu la majorité des sièges lors des élections de 1990, indique aujourd'hui une déclaration communiquée par son porte-parole.

« Pour être crédible, la Convention nationale doit être inclusive et permettre à tous les délégués d'exprimer leurs points de vue sans être sanctionnés », y affirme Kofi Annan.

« La libération d'Aung San Suu Kyi, qui a clairement indiqué sa volonté de travailler avec le Gouvernement, et de U Tin Oo, Vice-Président du NLD, ainsi que la levée des dernières sanctions à l'encontre du NLD, sont essentielles pour que la communauté internationale reconnaisse la Convention nationale comme un forum légitime pour la démocratisation et la réconciliation nationale au Myanmar », indique également ce texte.

Le Secrétaire général et son Envoyé spécial sont consternés par le fait que le SPDC [le parti au pouvoir] n'ait pas pris les mesures nécessaires malgré les assurances du Gouvernement.

Convaincu qu'une solution peut encore être trouvée par le dialogue, le Secrétaire général demande au SPDC de permettre à son Envoyé spécial de retourner au Myanmar dès que possible et appelle les pays de la région à inviter le SPDC à prendre ces mesures.