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Le HCR multiplie les retrouvailles entre réfugiés sahraouis d'Algérie et leurs familles vivant au Sahara occidental

Le HCR multiplie les retrouvailles entre réfugiés sahraouis d'Algérie et leurs familles vivant au Sahara occidental

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L'agence de l'ONU pour les réfugiés développe son programme de retrouvailles entre les réfugiés en Algérie et leurs familles restées dans le territoire du Sahara occidental en instaurant des séries de navettes aériennes entre l'Algérie et plusieurs villes du territoire.

Vendredi un vol spécialement affrété par le Haut Commissariat pour les réfugiés (HCR) a quitté Smarra au Sahara occidental, avec 26 personnes à son bord, pour Tindouf, une ville de l'Ouest de l'Algérie où elles ont rendu visite à des membres de leurs familles vivant dans cinq des camps installés dans le secteur, indique un communiqué du HCR publié aujourd'hui.

Dans l'après-midi, un vol en sens inverse a transporté 27 réfugiés en direction de Smarra qui ont pu, à leur tour, rencontrer la famille qui s'y trouve.

A l'heure actuelle plus de 420 personnes, des réfugiés et des résidents du territoire sahraoui, ont participé à cette opération de visites des familles, également destinée à restaurer la confiance. Smarra est la troisième ville du Sahara occidental à être incluse dans le programme, après Laayoune et Dakhla.

De nombreux participants revoient leurs parents, frères, sœurs, parfois même leurs conjoints pour la première fois depuis des décennies. Ce sont des séries de rencontres chargées d'émotion, a indiqué le porte-parole du HCR.

En juin, l'agence espère pouvoir organiser une série de vols entre Bouljdour et les camps algériens où se trouvent des réfugiés ayant des liens familiaux dans cette localité.

Les Sahraouis occidentaux ont commencé à fuir vers l'Algérie en 1975 quand le Maroc a pris le contrôle de cette région désertique, riche en minerais et abandonnée par l'Espagne.

Une guerre de 15 ans entre le Front Polisario et le Maroc s'en est suivie.

L'ONU a négocié un accord de cessez-le-feu en 1991 mais n'a pas réussi à amener les parties à un consensus sur l'avenir politique du territoire.