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Le rapport sur la situation des droits de l'homme en Iraq présenté le 31 mai à l'ONU à Genève

Le rapport sur la situation des droits de l'homme en Iraq présenté le 31 mai à l'ONU à Genève

Le Haut Commissariat de l'ONU pour les droits de l'homme a indiqué aujourd'hui qu'il présenterait, le 31 mai à la Commission des droits de l'homme, son rapport sur la situation des droits de l'homme en Iraq depuis avril 2003, a indiqué aujourd'hui un porte-parole de l'ONU à New York.

Il est prévu que le rapport examine, entre autres questions, la situation au plan militaire et de la sécurité, actes de terrorisme compris. Il s'intéressera également à la protection des civils et à la façon dont sont traitées les personnes en détention. La période couverte ira d'avril 2003 à mai 2004.

Le Haut Commissaire de l'ONU pour les droits de l'homme par intérim, Bertrand Ramcharan, a écrit à l'administrateur américain Paul Bremer, aux membres du Conseil de Gouvernement iraquien et aux ministres des Affaires étrangères des pays participant aux forces de la coalition pour leur demander de transmettre toutes les informations qu'ils considéraient pertinentes.

L'équipe qui travaille sur le rapport prévoit de se rendre à Beyrouth, Amman et d'autres capitales voisines de l'Iraq et d'y mener des entretiens avec des personnes susceptibles de fournir des informations sur le sujet. Si les circonstances le permettent, le Haut Commissaire de l'ONU pour les droits de l'homme et les membres de son équipe se sont dits prêts à se rendre également à Bagdad.

Le 30 avril dernier, le Secrétaire général Kofi Annan s'était dit extrêmement choqué par les informations concernant les traitements dégradants subis par les détenus en Iraq du fait de soldats américains et avait indiqué que « c'était le genre de choses qui devrait être pris en compte dans le rapport sur les droits de l'homme que le Haut Commissariat aux droits de l'homme par intérim a indiqué avoir l'intention d'élaborer ».

Lors de la séance de clôture de la 60e session de la Commission des droits de l'homme, Bertrand Ramcharan avait effectivement déclaré qu'il trouvait « troublant et difficile à comprendre » que le cas de l'Iraq ait été passé sous silence.

« Il y a des comptes à rendre en temps de guerre, avait-il ajouté. A ce stade, il n'existe aucun système de contrôle international de la situation des droits de l'homme en Iraq, que ce soit à l'égard du terrorisme ou de l'étendue du recours à la force ou encore du traitement des civils », avait déclaré M. Ramcharan avant d'annoncer qu'il allait établir un rapport sur la question.