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SRAS, vache folle : une réunion d'experts réunis à l'OMS se penche sur ces maladies transmises de l'animal à l'homme

SRAS, vache folle : une réunion d'experts réunis à l'OMS se penche sur ces maladies transmises de l'animal à l'homme

Le coronavirus du SRAS
Dans les milieux scientifiques, on les appelle des zoonoses, ces maladies qui passent de l'animal à l'homme. La pneumonie atypique dénommée SRAS, la grippe aviaire, la maladie de la « vache folle » en font autant de sujets de préoccupation. Au siège de l'agence de l'ONU pour la santé, se déroule depuis hier une consultation de trois jours qui s'intéresse aux facteurs favorisant le transfert et aux mesures permettant d'améliorer les systèmes de surveillance et de lutte.

La transmission de maladies comme le SRAS ou la grippe aviaire de l'animal à l'être humain dépend de nombreux facteurs mais les modifications écologiques entraînées par les activités humaines sont de loin le facteur le plus important dans l'apparition de maladies zoonotiques, indique un communiqué de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) annonçant la réunion internationale de Genève.

Comme l'explique le Dr François Meslin, Coordonnateur à l'OMS de la lutte contre les zoonoses, L'Organisation « cherche à protéger la santé publique internationale. Les flambées récentes ont démontré que la collaboration plurisectorielle et pluridisciplinaire était essentielle pour la sauvegarder. »

Des experts internationaux de la santé publique, de la médecine vétérinaire, de la microbiologie, de l'écologie, de la biologie axée sur la conservation, de la modélisation et de la prévision épidémiologiques étudieront les enseignements à retenir des nombreuses flambées de zoonoses récentes.

La consultation, organisée conjointement avec l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et l'Office international des Epizooties (OIE), en collaboration avec le Conseil néerlandais de la santé, a pour but de doter l'OMS et ses partenaires des orientations lui permettant de renforcer les capacités des pays et à l'international en matière de collecte et de partage des informations.

« Il ne sera pas facile d'identifier la prochaine zoonose qui prendra de l'importance au niveau international, reconnaît le Dr Meslin. Mais nous espérons que cette consultation permettra de créer de nouveaux outils pour y parvenir dans un proche avenir. »

Au cours de cette consultation qui se déroule au Siège de l'OMS à Genève, jusqu'au 5 mai, d'autres maladies, comme celle de la « vache folle » et sa variante humaine, la maladie de Creutzfeldt Jakob, et les infections à virus Nipah seront également analysées, afin de déterminer les mesures qui pourraient s'avérer efficaces pour éviter à l'avenir l'apparition de maladies de ce type.