Le Conseil de sécurité déplore que Chypre n'ait pas saisi l'occasion historique qui lui était offerte

Bien qu'il indique respecter les résultats de ces référendums, le Conseil de sécurité a déclaré aujourd'hui qu'il partageait cependant la déception du Secrétaire général face au constat d'échec des efforts faits depuis 1999 pour réunifier l'île, a indiqué aujourd'hui son président, l'ambassadeur de l'Allemagne, Günter Pleuger.
Il déplore qu'une occasion extraordinaire et historique de résoudre la question de Chypre n'ait pas été saisie, a ajouté l'ambassadeur.
Le Conseil de sécurité attend avec intérêt le prochain rapport du Secrétaire général et se devra, pour y donner suite, d'examiner attentivement les implications des résultats des référendums, indique la déclaration lue à la presse par M. Pleuger.
Cette prise de position du Conseil intervient après une série de consultations consacrées à la question de Chypre qui ont suivi l'exposé du Secrétaire général adjoint aux Affaires politiques, Kieran Prendergast.
M. Prendergast, qui a fait le point sur l'évolution de la situation dans les semaines qui ont précédé les référendums, a indiqué que le Secrétaire général espérait qu'au fil du temps la communauté chypriote grecque, qui a rejeté le plan de règlement à l'appel de son Président, Tassos Papadopoulos, parvienne à un point de vue différent « une fois effectuée une évaluation en profondeur et à froid de sa décision et de ses conséquences potentielles. »
Le Secrétaire général espère que l'on mettra en place des mesures permettant d'améliorer le sort dans lequel se trouvent « bien malgré eux » les Chypriotes turcs, qui eux ont voté en faveur de la réunification de l'île, et se félicite des récentes initiatives prises par l'Union européenne dans ce sens. Il a l'intention d'adresser un rapport écrit détaillé au Conseil de sécurité, a poursuivi M. Prendergast, « Ce sera alors au Conseil d'étudier à son tour les implications du point que nous avons atteint », avait-il conclu.