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Chypre : Kofi Annan demande au Conseil de sécurité d'endosser le plan de règlement

Chypre : Kofi Annan demande au Conseil de sécurité d'endosser le plan de règlement

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Le Secrétaire général dans un rapport transmis aujourd'hui au Conseil de sécurité lui demande d'endosser l'Acte fondateur de la République unie de Chypre, de renforcer l'opération de l'ONU dans l'île et d'instaurer un embargo sur les armes, autant de décisions liées aux résultats des référendums qui auront lieu dans les deux secteurs de l'île, le 24 avril prochain.

Dans un rapport de 13 pages, Kofi Annan note qu'une action du Conseil de sécurité prise en temps opportun aurait un impact important auprès de la population qui aurait ainsi l'assurance que le plan serait mis en œuvre dans son intégralité.

Le règlement de la question chypriote, est-il rappelé dans ce document, figure à l'ordre du Conseil de sécurité depuis 40 ans et est le dossier le plus ancien inscrit au programme du maintien de la paix du Secrétaire général.

Même si son adoption relève de la décision du peuple de Chypre, son application serait clairement dans l'intérêt de la paix et de la sécurité internationale et tomberait par conséquent dans le domaine des responsabilités incombant au Conseil de sécurité, indique le Secrétaire général.

Il est demandé au Conseil d'endosser l'Acte de fondation, comme le plan l'envisage, afin de « donner aux deux parties l'assurance que le Conseil a connaissance de leurs préoccupations majeures et qu'il endosse les moyens choisis pour y répondre dans le cadre de l'accord. » Il lui est particulièrement demandé de noter formellement que le plan interdit toute partition ou sécession et de reconnaître l'égalité politique et l'identité distincte des Chypriotes grecs et des Chypriotes turcs.

La demande faite au Conseil d'importer ou d'exporter des armes vers Chypre s'inscrit dans le cadre plus large de la démilitarisation prévue dans le plan et est un facteur important de la mise en œuvre effective du règlement global et de l'élimination de nouvelles menaces à la paix et à la sécurité dans le secteur.

En ce qui concerne la nouvelle opération de l'ONU proposée par le Secrétaire général, son effectif serait de 2 500 troupes (dont 170 observateurs militaires) soit le double du nombre actuel et de 510 membres de la police civile c'est-à-dire dix fois plus qu'actuellement. Elle comporterait un élément totalement nouveau à savoir 240 policiers constitués en unités, un nombre substantiel de personnel civil international, probablement supérieur à 200 soit dix fois le niveau actuel ainsi qu'un nombre significatif de personnel local appartenant aux deux communautés.

L'opération de l'ONU jouirait d'une totale liberté de mouvement dans l'île, doit être en mesure de jouer un rôle substantiel et de tenir bon face aux défis qui peuvent se poser. Dans les zones qui feront l'objet d'ajustements territoriaux, elle aurait l'autorité de donner les directives aux autorités locales et de démettre un fonctionnaire local de ses responsabilités si nécessaires. La police civile de l'ONU aurait les pleins pouvoirs dans ces domaines et pourrait donner des directives à la police locale, précise le rapport.