Fusillade entre gardiens et policiers internationaux au Kosovo : l'ONU enquête

Aucune explication officielle n'était apportée dimanche après midi par l'ONU sur les raisons de la fusillade qui a éclaté, samedi après-midi, entre les membres des unités correctionnelles et de police de la prison de Mitrovica, fusillade qui a fait trois morts, deux Américains et un Jordanien, et onze blessés.

Dès que les faits étaient connus en revanche, le Représentant spécial de l'ONU pour le Kosovo, Harri Holkeri, exprimait samedi sa consternation et son extrême préoccupation dans un premier communiqué.

Il indiquait que les blessés étaient en cours de traitement et qu'une enquête sur les circonstances dans lesquelles s'était produit l'affrontement avait été lancée par le Commissaire de police Stefan Feller.

Dès ce matin, Harri Holkeri, revenait de congé et rendait visite à Ronald Hicks and Elizabeth Mechler, deux des gardiens internationaux blessés. Il leur a transmis un message de sympathie de la part du Secrétaire général de l'ONU, leur a présenté ses condoléances pour la perte de leurs collègues, il les a assurés de son appui dans leur action.

Les policiers blessés ont été transportés de l'hôpital de Mitrovica à l'hôpital de campagne du camp Bondsteel de l'armée américaine, dans le Sud du Kosovo, après l'échange de coups de feu « toujours inexpliqué » de samedi, indique aujourd'hui un communiqué de la Mission d'administration intérimaire des Nations Unies au Kosovo (MINUK).

La MUNIK précise toutefois qu'outre les deux Américains et le Jordanien tués, dix Américains dont cinq femmes et un Autrichien figurent parmi les blessés.

Le Représentant spécial, qui était accompagné de son adjoint Charles Brayshaw, a remercié le général de brigade commandant de la KFOR (la Force internationale au Kosovo), Rick Erlandson, pour avoir mis à disposition un personnel expérimenté et les équipements professionnels de ses services médicaux.