Retour du Conseiller spécial de l'ONU à Chypre

A moins de trois semaines des référendums sur le plan de paix finalisé la semaine dernière, le Conseiller spécial de l'ONU est arrivé aujourd'hui à Chypre, à un moment qu'il a lui-même qualifié de « très délicat. »

Interrogé par la presse à sa descente de l'avion à Chypre aujourd'hui, Alvaro de Soto, le Conseiller spécial du Secrétaire général de l'ONU, a admis qu'il arrivait « à un moment très délicat », a indiqué aujourd'hui un porte-parole de l'ONU à New York.

Il a affirmé toutefois que l'ONU « n'avait aucunement l'intention d'interférer dans une décision démocratique » qui est maintenant entre les mains du peuple chypriote appelé à voter, le 24 avril prochain, sur un texte qui prévoit la réunification de l'île sur un mode fédéral.

Il a simplement demandé instamment à la population chypriote de lire le plan, affirmant qu'en dépit de ce qui avait pu être dit « dans certains cercles, il s'agissait d'un texte auquel des améliorations favorables aux deux parties avaient été apportées lors de la phase finale des négociations, à Bürgenstock en Suisse.

« A l'évidence il s'agit d'un compromis mais d'un compromis fondé sur des principes », a déclaré M. de Soto.

Le 2 avril dernier, le Conseiller spécial avait présenté au Conseil de sécurité réuni à huis clos le produit de six semaines de négociations et d'efforts impliquant non seulement les dirigeants chypriotes grecs et turcs mais aussi l'ONU, la Grèce, la Turquie, l'Union européenne. Le texte qui, s'il est approuvé par la population lors des deux référendums « séparés et simultanés » conduits dans les deux parties de l'île, créerait la République unie de Chypre.

« Pour le peuple de Chypre, le mois qui vient est le plus important des 30 dernières années », avait alors déclaré Alvaro de Soto.