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La FAO défend une stratégie de développement agricole en Afrique

La FAO défend une stratégie de développement agricole en Afrique

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L'agence de l'ONU pour l'alimentation et l'agriculture a présenté aujourd'hui lors d'une Conférence internationale organisée à Kampala, en Ouganda, une stratégie fondée sur le développement de l'agriculture pour combattre la faim et la sous-alimentation en Afrique lesquelles affectent plus de 200 millions de personnes.

L'agence de l'ONU pour l'alimentation et l'agriculture a présenté aujourd'hui lors d'une Conférence internationale organisée à Kampala, en Ouganda, une stratégie fondée sur le développement de l'agriculture pour combattre la faim et la sous-alimentation en Afrique lesquelles affectent plus de 200 millions de personnes.

« Accroître l'engagement politique et les ressources, augmenter la productivité agricole et prendre en compte la totalité du cycle alimentaire et nutritionnel pour atténuer la faim et la sous-alimentation» sont au coeur de toute stratégie visant à garantir le développement agricole et la sécurité alimentaire et nutritionnelle en Afrique, a souligné Mme Victoria Sekitoleko, Représentante de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) pour l'Afrique australe et de l'Est au cours d'une Conférence organisée par l'Institut international de recherche sur les politiques alimentaires (IFPRI).

La FAO estime que 7% seulement des terres arables en Afrique sont irriguées, contre 40% en Asie. Et ce chiffre tombe à 3% si l'on exclut le Maroc, l'Egypte, le Soudan, Madagascar et l'Afrique du Sud. L'Afrique utilise 4% seulement des réserves en eau disponibles pour l'irrigation, contre 17 pour cent en Asie.

Les rendements des cultures irriguées sont trois fois supérieurs aux rendements des cultures pluviales. En outre, les activités agricoles sur 93% des terres arables de l'Afrique sont dépendantes d'une pluviosité irrégulière et capricieuse.

Mme Sekitoleko a souligné que l'investissement dans la maîtrise de l'eau est capital. Il permet, en effet, de combler le fossé entre la production alimentaire et la demande. La maîtrise de l'eau est un élément clé du Programme spécial de la FAO pour la sécurité alimentaire (PSSA).

La composante Eau de ce Programme est le point de départ de l'intensification de la production agricole et à la diversification des revenus de la ferme. Des augmentations substantielles de production ne peuvent être obtenues que si les conditions d'approvisionnement optimal en eau sont assurées grâce à l'introduction de technologies appropriées d'irrigation, de conservation de l'eau, d'écoulement des eaux et de contrôle des inondations.

La Représentante de la FAO, qui intervenait au nom de Jacques Diouf, le directeur général de la FAO a rappelé que l'aide extérieure à l'agriculture a régressé et ne couvre pas les besoins des pays les plus défavorisés sur le plan alimentaire, que la production céréalière et agricole en général est en stagnation, que la sous-alimentation en Afrique sub-saharienne touche plus de 26% de la population et que les situations d'urgence alimentaire, la plupart étant causées par l'homme, sont en augmentation.

Des investissements publics et privés considérables sont nécessaires pour accroître la productivité agricole et Mme Sekitoleko, qui a souligné l'importance du Programme détaillé de développement de l'agriculture en Afrique mis au point par le Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD) avec l'aide de la FAO, a également lancé un appel en faveur d'une volonté politique renouvelée et de ressources supplémentaires affectées au développement agricole et à la sécurité alimentaire.