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Les soins prénatals font un bond de 20% dans les pays en développement, selon l'UNICEF et l'OMS

Les soins prénatals font un bond de 20% dans les pays en développement, selon l'UNICEF et l'OMS

Augmentation du nombre de femmes recevant des soins prénatals
Dans un rapport qu'ils publient ensemble aujourd'hui, deux agences de l'ONU, l'UNICEF et l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), révèlent que le nombre de femmes qui bénéficient de soins prénatals a progressé de 20% dans les pays en développement depuis 1990, ce qui offre une possibilité encore inexploitée de mettre toute une série de services de santé vitaux à la portée des femmes pauvres.

La hausse la plus forte est enregistrée en Asie (31%) et la plus faible en Afrique subsaharienne (4%), indique un communiqué conjoint OMS/UNICEF, rendu public aujourd'hui.

« On ne saurait trop insister sur les avantages de soins prénatals réguliers, plaide Carol Bellamy, Directeur général de l'UNICEF, le Fonds des Nations Unies pour l'enfance.

Quand une femme consulte au début de sa grossesse, il est encore temps de diagnostiquer et de soigner les infections, d'éviter l'insuffisance pondérale et d'autres problèmes chez le nouveau-né. Ces résultats sont d'une importance capitale pour la santé maternelle et la survie de l'enfant. »

L'étude met en vedette les pays qui considèrent désormais les consultations prénatales comme une occasion unique de vacciner les femmes enceintes contre le tétanos, de leur donner une moustiquaire imprégnée d'insecticide pour se protéger du paludisme, de dépister l'anémie, d'enrôler les femmes dans le programme de prévention de la transmission du VIH de la mère à l'enfant et de les conseiller pour qu'elles accouchent dans de bonnes conditions.

« Le moment le plus dangereux pour une femme enceinte est celui du travail et de l'accouchement et c'est à ce moment-là qu'ont lieu la plupart des décès, précise Joy Phumapi, Sous-Diecteur général de l'OMS, Groupe Santé familiale et communautaire. Par les soins et l'information pendant la grossesse, on peut réduire la proportion de femmes qui meurent en couches. »

Dans les pays en développement, plus de la moitié des femmes passent au moins quatre visites prénatales, quatre étant le minimum recommandé par l'OMS pour les grossesses normales. Il y a toutefois des exceptions notables comme le Bangladesh, l'Ethiopie, le Maroc, le Népal et le Yémen, où le pourcentage de femmes qui ne consultent qu'une fois pendant leur grossesse est relativement élevé. C'est dans le sud de l'Asie que, dans l'ensemble, les taux sont les plus bas : un maximum de 50% des femmes passent seulement une visite prénatale.

L'étude montre que l'accès aux services prénatals dépend en grande partie de facteurs comme les revenus et le niveau d'instruction. Il indique que les femmes qui ont fait des études secondaires sont deux ou trois fois plus nombreuses à recevoir des soins prénatals que les femmes sans instruction.

« Ce constat montre une fois de plus combien l'instruction est importante quand il s'agit d'améliorer la vie des femmes et de leurs enfants », commente Carol Bellamy.

Les auteurs du rapport recommandent une série de mesures à l'égard des femmes pour améliorer les soins et l'information destinés aux femmes enceintes.