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L'extrémisme n'a pas sa place dans l'avenir du Kosovo, affirme le Conseil de sécurité

L'extrémisme n'a pas sa place dans l'avenir du Kosovo, affirme le Conseil de sécurité

L'Ambassadeur Jean-Marc de La Sablière
Le Conseil de sécurité de l'ONU a condamné la flambée de violence interethnique qui s'est produite hier au Kosovo ainsi que les attaques contre les troupes de la Force de paix au Kosovo (KFOR).

« Cette violence est inacceptable et doit cesser immédiatement ; les responsables doivent être traduits en justice. Ils doivent comprendre qu'une attaque contre la présence internationale est une attaque contre la communauté internationale et que l'extrémisme n'a pas sa place au Kosovo », ont affirmé les membres du Conseil de sécurité dans une déclaration lue par son Président, l'ambassadeur de la France, Jean-Marc de La Sablière au terme de la réunion d'urgence qu'ils ont tenue cet après-midi.

Ils ont déploré qu'il y ait eu des morts et des blessés parmi la population du Kosovo ainsi que des victimes parmi les membres de la police du Kosovo, de la police civile internationale de la MINUK (Mission d'administration intérimaire des Nations Unies au Kosovo) et des forces de la KFOR.

Appelant toutes les communautés du Kosovo à mettre un terme à tout acte de violence, d'éviter toute escalade et de ramener le calme, il réaffirme que la population du Kosovo doit régler ses griefs en recourant à des moyens pacifiques et démocratiques et en passant par les voies légitimes et reconnues notamment l'ONU et les institutions provisoires d'administration autonome.

Le Conseil souligne que les autorités du Kosovo ont ouvert des enquêtes judiciaires, en particulier sur les circonstances dans lesquelles se sont produites les blessures par balles d'un adolescent serbe du Kosovo à Pristina et la mort de trois enfants albanais à Mitrovica. Il demande que tous les autres incidents fassent l'objet d'enquêtes approfondies.

« La création d'une société multiethnique, tolérante et démocratique dans un Kosovo stable demeure l'objectif premier de la communauté internationale, a également affirmé le Conseil qui a demandé aux autorités du Kosovo d'agir d'urgence pour imposer l'état de droit.