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Haïti : le Conseil a agi sur la base d'une lettre de démission de l'ancien Président, indique Kofi Annan

Haïti : le Conseil a agi sur la base d'une lettre de démission de l'ancien Président, indique Kofi Annan

Kofi Annan s'adresse à la presse
Le Conseil a agi sur la base d'une lettre de démission, a déclaré le Secrétaire général de l'ONU à la presse canadienne en réponse à des questions sur les conditions du départ de l'ancien Président de Haïti, Jean-Bertrand Aristide.

« Le Conseil de sécurité a agi sur la base d'une lettre de démission qui lui a été remis selon laquelle il transférait le pouvoir au Président du Conseil constitutionnel », a répondu hier Kofi Annan aux journalistes qui l'interrogeaient sur les circonstances du départ de l'ancien Président de Haïti.

Le Secrétaire général, qui s'exprimait hier dans le cadre d'une conférence de presse à la suite de ses entretiens avec le Premier Ministre du Canada, Paul Martin, a précisé que c'était sur cette base et « également en raison de la situation instable dans le pays » que le Conseil avait pris sa décision, a indiqué aujourd'hui son porte-parole à New York.

Egalement interrogé sur les informations selon lesquelles l'ONU négocierait un plan de paix entre Israël et la Syrie, le Secrétaire général a répondu qu'il n'existait rien de tel en ce moment même si il y avait eu des discussions et des documents de travail sur ce qu'il conviendrait de faire dans ce domaine « le moment venu », a indiqué le porte-parole.

Kofi Annan a également été interrogé à la fois au Canada et à son arrivée au Siège de l'ONU aujourd'hui sur les déclarations d'un juge français, publiées dans le journal français « Le Monde », selon lesquelles la boîte noire qui se trouvait dans l'avion qui s'est écrasé avec à son bord le Président rwandais Habyarimana était en possession de l'ONU qui avait refusé de la remettre aux enquêteurs.

Le Secrétaire général a exprimé par deux fois sa surprise, déclarant hier au Canada que « si nous avions eu [cette boite] nous l'aurions fait savoir car je ne vois pas quel serait notre intérêt à bloquer une enquête ou n'importe quelle autre procédure judiciaire. »

Il s'est dit tout aussi surpris lors de son arrivée à l'ONU aujourd'hui, affirmant n'avoir aucunement connaissance d'une boite noire qui serait détenue par l'Organisation mais indiquant qu'il avait demandé à ce que l'on fasse des recherches sur cette affaire.

« Notre politique est de toujours coopérer avec les enquêtes criminelles, et tout particulièrement dans des situations auxquelles nous portons un vif intérêt. C'est pourquoi je ne comprends vraiment pas sur quelle base reposent les observations que j'ai lues dans les journaux », a-t-il déclaré aujourd'hui