Le Tribunal pour la Sierra Leone lance la fouille des propriétés de Charles Taylor au Libéria

Le Tribunal pour la Sierra Leone lance la fouille des propriétés de Charles Taylor au Libéria

Les enquêteurs du Tribunal spécial, créé conjointement par l'ONU et la Sierra Leone pour juger les auteurs de crimes de guerre dans ce pays, ont fouillé, la semaine dernière les propriétés de l'ancien Président du Libéria, Charles Taylor, qui fait l'objet d'un mandat international lancé par la Cour.

Les enquêteurs du Tribunal spécial pour la Sierra Leone, qui étaient assistés dans leurs recherches par les policiers de la MINUL, la Mission de l'ONU au Libéria, et des agents de la sécurité du tribunal de Monrovia, cherchaient de nouveaux éléments susceptibles d'alimenter leur dossier sur l'ancien chef d'Etat libérien et agissaient dans le cadre du mandat d'arrêt international lancé contre lui.

Le 7 mars 2003, le Procureur du Tribunal spécial pour la Sierra Leone avait retenu contre Charles Taylor 17 chefs d'inculpation pour crimes de guerre et crimes contre l'Humanité.

Le 4 juin, alors que Charles Taylor participait aux pourparlers de paix au Ghana avec les représentants des groupes armés qui tentaient de s'emparer du pouvoir au Libéria, le Procureur du Tribunal spécial, David Crane, avait annoncé au "nom du peuple de Sierra Leone et de la communauté internationale, la mise en accusation de Charles Ghankay Taylor, connu aussi sous le nom de Charles Ghankay Macarthur Dapkpana Taylor."

Ce même jour il transmettait un mandat d'arrêt international aux autorités du Ghana où Charles Taylor participait aux pourparlers de paix avec les représentants des groupes armés qui tentaient de s'emparer du pouvoir au Libéria.

Charles Taylor avait cependant pu regagner le Libéria dans la journée. Il s'est par la suite réfugié au Nigeria dans le cadre d'un accord international, qui a permis ultérieurement la conclusion d'un accord de paix et l'envoi d'une force de maintien de la paix au Libéria.