L'actualité mondiale Un regard humain

La coopération avec l'Iran entachée par la non-déclaration de plans de matériel nucléaire, selon le chef de l'AIEA

La coopération avec l'Iran entachée par la non-déclaration de plans de matériel nucléaire, selon le chef de l'AIEA

media:entermedia_image:2c7d33df-ffe3-461d-a3c3-5afba4b2c82b
La non-déclaration par l'Iran de plans de centrifugeuses P-2 et des activités de Recherche et développement qui s'y rattachent jette une ombre sur la meilleure coopération dont le pays a fait preuve récemment, indique le directeur de l'agence de l'ONU pour l'énergie atomique qui a également réclamé la coopération des pays fournisseurs, lors de l'ouverture du Conseil des Gouverneurs de l'agence.

La non-déclaration par l'Iran de plans de centrifugeuses P-2 et des activités de Recherche et développement qui s'y rattachent jette une ombre sur la meilleure coopération dont le pays a fait preuve récemment, indique (en anglais) le directeur de l'agence de l'ONU pour l'énergie atomique qui a également réclamé la coopération des pays fournisseurs, lors de l'ouverture du Conseil des Gouverneurs de l'agence.

« Je voudrais d'abord noter avec satisfaction les nets progrès effectués par l'Iran en matière de coopération depuis le mois d'octobre dernier », a déclaré ce matin le directeur général de l'Agence internationale pour l'énergie atomique (AIEA), Mohamed El Baradei, lors de l'ouverture de la réunion du Conseil des gouverneurs de l'agence.

En revanche, M. El Baradei s'est dit « sérieusement préoccupé par le fait que l'Iran ait omis d'indiquer dans sa déclaration d'octobre, être en possession des plans de centrifugeuses P-2 et des activités de Recherche et développement qui s'y rattachent.»

« C'est de mon point de vue un recul par rapport à la volonté de transparence affichée de l'Iran », a-t-il déclaré, ajoutant qu'il était « vital » que, dans les mois à venir, l'Iran prenne l'initiative de fournir toute information pertinente sur ses activités, de façon détaillée et rapide.

Le directeur général de l'AIEA a estimé également qu'il était « essentiel que les pays qui ont fourni la technologie et l'équipement nucléaire coopèrent pleinement avec l'agence. »

« Cette coopération est déjà en cours mais j'espère qu'elle va se poursuivre et s'élargir, notamment en ce qui concerne la question majeure de la contamination à l'uranium faiblement et hautement enrichi, détectée dans l'atelier de la Compagnie électrique de Kalave et à Natanz », a ajouté M. El Baradaï.

En ce qui concerne la Libye qui « pendant de nombreuses années a failli à ses obligations de déclarer à l'agence ses matières et activités nucléaires », une fois qu'elle a eu révélé ses activités nucléaires, elle a accordé « un accès sans entraves à tous les sites que l'AIEA a souhaité visiter, a répondu rapidement aux demandes d'information de l'agence et l'a aidée à appréhender l'envergure de son programme nucléaire », a par ailleurs indiqué le chef de l'AIEA, qui a précisé que la Libye avait accepté de conclure un protocole additionnel et d'agir en attendant sa ratification exactement comme s'il était déjà entré en vigueur.

Comme dans le cas de l'Iran, l'agence réclame la totale coopération des pays d'où proviennent ces matières et cette technologie, a ajouté le directeur.

M. El Baraidai a également exposé le résultat des enquêtes menées par l'agence sur le marché noir des fournitures nucléaires, rappelant que les preuves de l'existence d'un réseau complexe ne cessaient de s'accumuler.

« Un aspect important de notre enquête consiste à trouver si ces technologies nucléaires sensibles ont été disséminées dans d'autres pays et à d'autres utilisateurs », a-t-il précisé.

Il a également rappelé que, depuis le 31 décembre 2002, date à laquelle les activités de l'AIEA en République populaire démocratique de Corée (RPDC) s'étaient achevées à la demande des autorités nord-coréennes, l'agence n'était plus en mesure de tirer quelques conclusions que ce soient sur les activités nucléaires de la RPDC.

Il a enfin indiqué que 44 Etats n'avaient pas encore satisfait à leurs obligations au titre du TNP (Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires) qui requièrent la mise en oeuvre de leurs accords de garantie et que 54 pays seulement avait mis en oeuvre des protocoles additionnels.