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La Bosnie décrite au Conseil de sécurité comme l'exemple de pacification la plus réussie du monde moderne

La Bosnie décrite au Conseil de sécurité comme l'exemple de pacification la plus réussie du monde moderne

Le Haut Représentant de la communauté internationale en Bosnie-Herzégovine a décrit au Conseil de sécurité « l'histoire d'une réussite », celle d'un pays qui est en passe de devenir, malgré encore quelques problèmes, « l'exemple de pacification le plus réussie du monde moderne. »

« Cela fait huit ans que la guerre a pris fin et cela fait longtemps que la Bosnie-Herzégonie ne fait plus les gros titres de l'actualité », a fait observer ce matin devant le Conseil de sécurité, le Haut Représentant chargé du suivi de l'accord de paix dans le pays, Paddy Ashdown, qui était venu présenter son rapport au Conseil de sécurité en compagnie du Président du Conseil des ministres de la Bosnie-Herzégovine, Adnan Terzic.

Décrivant ce qu'il a appelé « l'histoire d'une réussite », M. Ashdown a affirmé que « la Bosnie-Herzégovine est sur la bonne voie pour devenir l'exemple le plus réussie de pacification du monde moderne », soulignant toutefois que le principal danger qu'il lui restait à surmonter était un certain manque de confiance de la part des autorités bosniennes qui ont du mal croire que leur pays, un jour, puisse faire partie de l'OTAN et de l'Union européenne.

Le haut représentant de la communauté internationale en Bosnie-Herzégovine a pourtant signalé deux objectifs à très court terme qui sont, selon lui, autant d'encouragements à progresser. L'OTAN (l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord) propose au pays l'accès au programme Partenariat pour la paix sous certaines conditions, dont la coopération avec le Tribunal pénal pour l'ex-Yougoslavie et la réforme de son système de défense.

Par ailleurs, une étude de faisabilité de la Commission européenne a fixé 16 critères clairement définis qui, s'ils étaient satisfaits, permettraient à la Bosnie d'entamer les négociations en vue d'un Accord de stabilisation et d'association.

« Aussi bien l'OTAN que l'UE veulent avoir la preuve que la Bosnie-Herzégovine a effectué les réformes nécessaires pour intégrer les structures de son propre gré », a indiqué M. Ashdown qui a précisé que l'OTAN espère que la Bosnie-Herzégovine sera prête pour le sommet d'Istanbul en juin prochain tandis que les autorités bosniennes elles-mêmes se sont fixées pour objectif de réaliser les progrès suffisants pour satisfaire aux 16 critères de l'Union d'ici à la fin juin et peut-être même en mai, ce que le Haut représentant a jugé « très ambitieux. »

Le Secrétaire général adjoint aux opérations de la paix, Jean-Marie Guéhenno, a pour sa part attiré l'attention sur les chapitres du rapport qui font état de tentatives d'anciens officiers de police qui n'avaient pas été retenus dans le cadre du processus d'agrément instauré à l'époque de l'ancienne Mission des Nations Unies en Bosnie-Herzégovine, la MINUBH.

« Malheureusement, en dépit de nos efforts et de ceux du Haut représentant, les tribunaux de Bosnie-Herzégovine ont ordonné la réintégration d'au moins l'un de ces fonctionnaires qui n'avaient pas été jugés aptes à servir la population de ce pays », a déclaré M. Guéhenno qui a recommandé au Conseil de prier la Bosnie-Herzégovine de se conformer à ses engagements […] et si ce n'était pas le cas, de demander au Haut représentant de prendre les mesures appropriées. »