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En mars, l'Afrique surtout, Haïti à nouveau et toujours le terrorisme et l'Iraq, au programme du Conseil de sécurité

En mars, l'Afrique surtout, Haïti à nouveau et toujours le terrorisme et l'Iraq, au programme du Conseil de sécurité

L'Ambassadeur Jean-Marc de La Sablière s'adresse à la presse
L'Afrique surtout, et en particulier les problèmes transfrontaliers dans l'Ouest du continent, mais aussi la revitalisation du Comité contre le terrorisme, l'évolution de la situation en Haïti et toujours l'Iraq sont les dossiers dont va s'occuper le Conseil de sécurité sous présidence française pendant le mois de mars.

« Nous allons encore ce mois-ci, et d'ailleurs pendant tout le trimestre, beaucoup parler de l'Afrique », a déclaré Jean-Marc de La Sablière, l'ambassadeur de la France, qui en vertu du principe de la présidence tournante du Conseil de sécurité, assurera cette présidence pendant le mois en cours.

«Nous aurons en effet », a indiqué M. de La Sablière qui présentait aujourd'hui le programme de travail pour le mois au cours d'une conférence de presse, « à étudier la poursuite de la mise en place de la Mission des Nations Unies au Liberia (MINUL) ainsi que le renouvellement du mandat de la MINUSIL en Sierra Leone. »

En ce qui concerne la Mission en Sierra Leone, « la fragilité de la situation dans la sous-région doit nous inciter à demeurer vigilants et à préparer très sérieusement la sortie de cette opération », a indiqué l'ambassadeur qui a estimé que la présence des Nations Unies demeurerait sans doute nécessaire après décembre 2004.

Une réunion publique sur l'Afrique de l'Ouest le 25 mars, à l'occasion de la sortie du rapport sur les problèmes transfrontaliers dans la sous-région fournira l'occasion au Conseil de « traiter, indépendamment de chacune des situations de crise en Afrique de l'Ouest, de ces aspects transfrontaliers», chose qu'il souhaitait faire depuis plusieurs mois, a indiqué M. de La Sablière qui a dit espérer que ce débat déboucherait sur « l'adoption d'une déclaration présidentielle proposant la politique à mener et aboutissant à des actions concrètes. »

Afrique toujours avec une réunion prévue le 17 mars sur la situation au Burundi où une opération de maintien de la paix est envisagée. Enfin l'Ethiopie/Erythrée, une question sur laquelle « le Conseil va devoir décider de l'attitude à adopter », le mandat de la Mission de l'ONU dans la région arrivant à expiration le 15 mars « dans un contexte difficile puisque l'Envoyé spécial nommé récemment par le Secrétaire Général pour tenter de renouer le dialogue entre les deux pays, n'a pas été reçu par l'une des parties», a fait observer M. de La Sablière.

Le nouveau Président du Conseil a également indiqué que, lors d'un débat public le 4 mars, le Conseil étudiera un rapport de la présidence espagnole du Comité contre le terrorisme (CCT) visant à sa revitalisation.

L'Afghanistan avec le mandat de la Mission de l'ONU qui arrive à échéance en mars, la mise en ?uvre de l'Accord de paix présenté par le Haut Représentant en Bosnie-Herzégovine, dès demain, des consultations sur la Commission de contrôle de vérification et d'insprection des Nations Unies (CCVINU) le 5 mars, et enfin l'Iraq sur lequel M. de La Sablière a dit ne pas exclure « que le Conseil ait à nouveau à se pencher sur la question. »

Sur Haïti en revanche, après l'adoption d'une résolution autorisant le déploiement d'une force multinationale intérimaire, le Conseil attend essentiellement les recommandations du Secrétaire général sur la force de stabilisation des Nations Unies qui prendra la suite de la force multinationale même si plusieurs délégations ont réclamé une séance publique sur Haïti.

Pour finir, M. de La Sablière a indiqué que, parmi les objectifs du mois, figuraient l'adoption d'une résolution sur le CCT (Comité contre le terrorisme), l'aboutissement du projet sur les enfants dans les conflits armés et celui concernant l'établissement d'un mécanisme de surveillance de l'embargo sur les armes en RDC.