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Crise hospitalière en Haïti, alerte l'OMS

Crise hospitalière en Haïti, alerte l'OMS

Faute de carburant, l'eau et l'électricité sont coupées en Haïti, ce qui a contribué à une véritable crise hospitalière, aucun des hôpitaux de Port-au-Prince n'étant plus en mesure de traiter les patients, indique l'agence de l'ONU pour la santé.

Les informations fournies par l'Organisation pan-américaine de la santé (OPAS), l'organisation qui représente l'Organisation mondiale de la santé (OMS) de l'ONU en Haïti, indique que les huit hôpitaux de Port-au-Prince, la capitale haïtienne, ne sont plus en mesure de traiter les patients et qu'il en va de même pour le plus important d'entre eux, l'Hôpital universitaire d'Etat qui, habituellement, soigne la majorité des habitants de la capitale.

Dans ces conditions, même les cas d'urgence médicale ne peuvent être pris en charge.

« La situation à Port-au-Prince est grave en raison même de l'interruption des services de base qui connaissaient des difficultés même avant la crise. Il faut en premier lieu et de toute urgence que les services qui étaient place, se remettent à fonctionner », indique le docteur Jean-Luc Poncelet qui dirige le Programme de préparation et de secours aux situations d'urgence.

Il indique, et d'autres membres de l'OPAS également, que les stocks du principal programme de fourniture de médicaments ont été épargnés par le pillage. En revanche, les livraisons de matériel médical ont été suspendues en raison du pillage du port et de l'aéroport de Port-au-Prince.

L'Organisation a installé un centre d'urgence à Washington d'où elle coordonne les activités des 12 membres de son équipe sur le terrain. Toutefois ceux-ci indiquent qu'ils accomplissent leur travail dans une atmosphère de tension et de peur.

En dépit de la crise, l'OPAS, a réussi, en coordination avec la Croix Rouge internationale, à envoyer deux convois de médicaments et de vaccins dans les villes de Gonaïves et de Saint-Marc au nord de Port-au-Prince.