Quatre chefs de factions arrêtés dans le Nord de l'Afghanistan, indique la Mission de l'ONU
Le porte-parole de la Mission d'assistance de l'ONU en Afghanistan, la MANUA, Manoel de Almeida e Silva, qui tenait hier son point de presse hebdomadaire, a précisé que l'un des principaux commandants du mouvement jahidi, le Jumbesh, a donné l'ordre à l'un de ses subordonnés d'appréhender les quatre suspects restants, considérés comme les principaux responsables de l'embuscade, et a assuré que cette arrestation était une question de jours.
Le déploiement initial d'un groupe de 15 policiers envoyés de Kaboul à Sar-i-Mang peu après que s'y soit produit l'assassinat de commandants de la faction rivale du Jamiat, a été doublé, « de façon à maintenir la paix dans la région, de poursuivre les arrestations et de s'assurer que le transfert des suspects à Mazar s'effectue sans problèmes », a indiqué Manoel de Alveira.
L'équipe de reconstruction provinciale du Royaume-Uni poursuit ses patrouillles dans le secteur où de nouvelles éruptions de violence n'ont pas été signalées.
Par ailleurs, dans le cadre d'une initiative destinée à empêcher l'extorsion des fonds versés aux anciens combattants pour les aider à se réintégrer, le ministre de la Défense et le Programme « Un nouveau début pour l'Afghanistan » ont décidé de concert de mettre fin aux versements en liquide effectués aux stades du désarmement et de la réintégration pour les projets pilotes qui doivent commencer à Herat, Kandahar, Jalalabad et Bamiyan.
En phase de démobilisation, une fois achevées les discussions sur leur choix de carrière, les anciens soldats ont jusqu'à 4 semaines pour se déterminer. Au cours de cette période, il leur est versé, en deux fois, une allocation de 200 dollars pour subvenir à leurs besoins en attendant de gagner leur vie.
« Malheureusement, des informations en provenance de Kunduz, Kaboul et Mazar-el-Sharif, font état de cas de commandants s'emparant de l'argent fourni à leurs anciens-soldats », a indiqué le porte-parole.
Dans, ces conditions, la Mission a décidé de raccourcir à une semaine le délai de décision. Pendant cette période, il leur sera fourni un travail qui générera un revenu pour eux-même et leur famille et les 200 dollars seront progressivement inclus dans leurs salaires. Ces dispositions valent pour les quatre projets-pilote qui n'ont pas encore commencé.
A ce jour, 5 475 hommes ont été désarmés, dans le cadre des programmes en cours et 3 301 d'entre eux ont été réintégrés. 4 257 armes ont été saisies.