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L'insécurité grandissante en Haïti affecte l'aide humanitaire

L'insécurité grandissante en Haïti affecte l'aide humanitaire

Si l'accès au Nord et au Nord-Ouest d'Haïti n'est pas rétabli, c'est 268 000 personnes qui ne bénéficieront plus de l'aide alimentaire que leur apporte le Programme spécialisé de l'ONU.

Depuis jeudi dernier, la route qui relie Port-au-Prince aux villes de Port-de-Paix et de Cap Haïtien est devenue impraticable en raison des affrontements entre des groupes armés et la police dans la ville de Gonaïve, située au centre du pays, ce qui empêche le Programme alimentaire mondial (PAM) d'acheminer des vivres vers le nord de l'île, indique aujourd'hui un communiqué de l'agence.

« Plus de la moitié des produits alimentaires nécessaires pour un mois sont prêts à partir. Si nous ne pouvons pas les acheminer dans la semaine qui vient, cela perturbera la distribution de vivres et entraînera une augmentation de la malnutrition, en particulier chez les enfants », indique Guy Gauvreau, le directeur-pays du PAM en Haïti.

Au cours du mois de février, le PAM doit livrer à ses entrepôts de Cap Haïtien et Bombardopolis 1,4 million de tonnes de céréales, destinées à 268 000 personnes vivant dans le Nord et le Nord-Ouest du pays.

Parmi les bénéficiaires des distributions de vivres du PAM, se trouvent 87 000 personnes gravement affectées par la sécheresse et les inondations chroniques, 90 000 enfants en âge scolaire et 91 000 personnes vulnérables, qu'il s'agisse de femmes enceintes, de mères allaitantes ou d'orphelins du sida, indique le PAM.