L'actualité mondiale Un regard humain

Afrique de l'Ouest: des progrès réels qui ont besoin d'être appuyés, expose un responsable de l'ONU au Conseil de sécurité

Afrique de l'Ouest: des progrès réels qui ont besoin d'être appuyés, expose un responsable de l'ONU au Conseil de sécurité

Tuliameni Kalomoh
Des avancées récentes en Côte d'Ivoire dans un contexte instable, l'amélioration de la sécurité au Libéria malgré le sous-effectif militaire de la Mission, le retrait des forces de l'ONU de Sierra Leone qu'il s'agit de préparer avec soin et une situation en Guinée-Bissau revenue sur les rails après le coup d'Etat militaire, l'Afrique de l'Ouest présente une situation en progrès qui demande à être consolidée, a exposé aujourd'hui au Conseil de sécurité un responsable du Secrétariat de l'ONU.

Le Sous-Secrétaire adjoint aux affaires politiques de l'ONU, Tuliameni Kalomoh, qui présentait ce matin au Conseil de sécurité les conclusions du rapport de Secrétaire général sur la situation en Afrique de l'Ouest, a noté, que malgré les progrès accomplis, la mise en œuvre de l'Accord de Linas-Marcoussis en Côte d'Ivoire continuait à se heurter à des obstacles. Il s'est félicité de que le Conseil de sécurité étudie la possibilité de transformer, à partir du 4 avril et pour une période de 12 mois, la Mission des Nations en Côte d'Ivoire (MINUCI) en une force de maintien de la paix à part entière.

Le déploiement de la Mission de l'ONU au Libéria « améliore sans conteste les conditions en matière de sécurité, ouvrant ainsi le pays à l'aide humanitaire ou à tout toute autre forme d'assistance » à la population. Il a lancé un appel aux donateurs pour qu'ils fassent de la conférence des 5 et 6 février prochains en faveur de la reconstruction du Libéria un succès.

En Sierra Leone, il a insisté sur le fait que beaucoup restait à faire pour s'assurer que le retrait de la MINUSIL, la mission de l'ONU dans le pays, « prenne en compte la capacité du Gouvernement d'assumer la responsabilité primordiale de la sécurité. »

Quant au processus politique en Guinée-Bissau, M. Kalomoh a indiqué qu'il était de nouveau sur les rails après que le coup d'état militaire ait porté à la tête du pays un gouvernement de transition, en attendant les élections législatives fixées au 28 mars et les élections présidentielles en 2005. Les ressources financières sont réunies, a-t-il précisé, et un certain nombre de partenaires apporte leur aide au développement du pays.

Dans son rapport paru en décembre, Kofi Annan imputait la stabilité encore précaire de l'Afrique de l'Ouest à un certain nombre de facteurs parmi lesquels un effectif insuffisant des forces de maintien de la paix et les mouvements transfrontaliers de combattants.

Un prochain rapport du Secrétaire général sur les questions transfrontalières devraient paraître dans les prochaines semaines, a précisé M. Kalomo.