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La Coordonnatrice humanitaire de l'ONU demande que soit mis fin aux violences intercommunautaires en Côte d'Ivoire

La Coordonnatrice humanitaire de l'ONU demande que soit mis fin aux violences intercommunautaires en Côte d'Ivoire

La situation se détériore en Côte d'Ivoire où les violences intercommunautaires se sont aggravées à la fin décembre dans l'ouest du pays, a causé la mort de 35 personnes et le déplacement de centaines de civils, indique la Coordonnatrice adjointe des secours d'urgence de l'ONU qui invite toutes les parties ivoiriennes ainsi que le gouvernement à faire cesser les violences contre les civils.

Carolyn McAskie la Coordonnatrice adjointe des affaires humanitaires et des secours d'urgence de l'ONU, indique un communiqué, publié aujourd'hui par le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA), que, depuis le 29 décembre dernier, les troupes de l'Opération Licorne déployée par la France en Côte d'Ivoire, ont découvert 35 cadavres dans les villages voisins de Bangolo.

A propos de cette « alarmante » flambée de violence, la Coordinatrice a demandé au Gouvernement ivoirien de faire « de faire plus » pour y mettre fin.

La ville de Bangolo, située à quelque 600 kilomètres au nord-ouest d'Abidjan, a été récemment le théâtre de violences orchestrées contre des personnes considérées comme extérieures au pays. Des centaines de personnes originaires du Burkina Faso ont dû quitter les villages situés dans le district de Gagnoa et, depuis le début du mois, plus de 180 personnes sont arrivées dans un camp de personnes déplacées à Guiglo, à 550 kilomètres d'Abidjan.

Aucun conflit de nature ethnique n'avait éclaté dans leur village, ont-elles affirmé, mais elles ont été harcelées puis chassées par des jeunes en armes originaires des villages environnants.

Ces nouveaux déplacements de population pèsent sur les ressources limitées du camp de Guiglo, qui accueille 21 000 déplacés, ainsi que sur celles des deux camps de transit de Nicla, qui accueillent pour leur part 7 400 réfugiés libériens et manquent d'abris et de infrastructures sanitaires pour surmonter les nouveaux flux de déplacés.

Le Programme alimentaire mondial (PAM) et l'Organisation internationale des migrations (OIM) ont accru leur assistance et le PAM et le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) ont demandé l'autorisation aux autorités ivoiriennes de commencer une distribution de vivres aux 7 000 réfugiés libériens qui se trouvent dans la ville frontalière de Bin Houye.