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Somalie : Kofi Annan exhorte les administrations du Puntland et du Somaliland à ne pas recourir à la force

Somalie : Kofi Annan exhorte les administrations du Puntland et du Somaliland à ne pas recourir à la force

La tension croissante entre les administrations du «Puntland» et du «Somaliland» au sujet de la ville de Las Anod dans la région de Sool préoccupe le Secrétaire général de l'ONU qui exhorte les parties à s'abstenir de tout recours à la force.

Dans une déclaration communiquée par son porte-parole, Kofi Annan indique que la situation qui prévaut en Somalie entre les administrations du «Puntland» et du «Somaliland» « fait craindre l'éclatement d'hostilités alors que le processus de paix en Somalie en est à un moment critique. »

Le Secrétaire général exhorte les parties à faire preuve de la plus grande retenue et à s'abstenir de tout usage de la force, poursuit le texte publié aujourd'hui. Il les engage instamment à rechercher une solution par la voie du dialogue politique et leur rappelle qu'elles doivent assurer la protection des civils vivant dans leurs zones respectives ainsi que l'accès à l'assistance humanitaire.

Depuis plus d'un an, des responsables somaliens sont impliqués dans des négociations recherchant une solution à une situation où la coexistence de factions rivales en Somalie menace le pays d'éclatement depuis plus d'une décennie.

Dans son rapport paru en novembre dernier, le Secrétaire général soulignait que« après trois semaines de négociations intenses » dans le cadre de la Conférence de réconciliation nationale en Somalie qui se poursuit à Mbagathi au Kenya, « les dirigeants somaliens se trouvent placés devant un défi historique : il leur faut dépasser leurs divergences pour parvenir à un accord sur un gouvernement viable. »

Dans l'intervalle un rapport d'experts de l'ONU a établi que, malgré l'embargo instauré par le Conseil de sécurité, le pays restait une plaque tournante du trafic d'armes où venait s'approvisionner Al-Qaida. Le 16 décembre dernier, le Conseil décidait de créer un groupe chargé de contrôler l'application de cet embargo.