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Début aujourd'hui du Conseil exécutif de l'OMS

Début aujourd'hui du Conseil exécutif de l'OMS

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Le Conseil exécutif de l'OMS, l'agence de l'ONU pour la santé, s'est ouvert aujourd'hui à Genève. Pendant une semaine, les 32 membres du Conseil vont examiner des questions telles que le SRAS, cette pneumonie atypique apparue en 2003 et qui a entraîné la mort de plus de 900 personnes contaminées, ainsi que l'Initiative visant à traiter 3 millions de personnes infectées par le VIH d'ici 2005 et la stratégie mondiale pour l'alimentation, l'exercice physique et la santé.

Au moment où des cas suspects et deux cas confirmés de SRAS (Symptôme respiratoire aigu sévère) se sont à nouveau déclarés en Chine du Sud, dans la province de Guangdong où avait éclaté la première épidémie, l'étude d'un rapport sur cette maladie, présenté au cours de cette 113e session de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), revêt un intérêt particulier.

Entre le 16 novembre 2003, date à laquelle les épidémiologistes chinois et le réseau mondial de l'OMS font remonter le début de la première chaîne de transmission d'une nouvelle affection respiratoire que l'on a par la suite dénommée SRAS et le 5 juillet 2003, date à laquelle l'OMS déclarait l'interruption de la dernière chaîne connue, ont été enregistrés 8 422 cas dans 29 pays y compris 908 cas mortels qui se sont produits essentiellement dans 4 pays : la Chine dont Hongkong et Taiwan, le Canada, Singapour et le Vietnam, les 25 autres pays enregistrant 8 décès.

« A ce jour aucun lien n'a été établi entre ces premiers groupes de cas, ce qui plaide en faveur des théories selon lesquelles le virus du SRAS est passé d'une espèce animale à l'homme » , indique le rapport qui rappelle que des chercheurs ont détecté récemment un virus presque identique au corona virus chez la civette et le chien viverrin.

Le rapport préparé par le secrétariat de l'OMS indique qu'il s'agit encore d'une maladie à la pathogénie mal connue ; peu létale chez les enfants, elle revêt, même chez les adultes, des formes différentes. Certains guérissent spontanément, d'autres développent des troubles respiratoires graves.

« L'ampleur des incidences économiques témoigne de l'importance que peut revêtir une maladie grave dans des communautés mondiales étroitement interdépendantes », fait observer le rapport. Les estimations fondées sur le seul coût des voyages annulés et le recul des investissements en Asie oscillent entre 30 à 140 milliards de dollars.

Le rapport décrit les mesures prises par l'OMS pour prévenir et étudier la maladie. Il souligne qu'on ne pourra pas dire avec certitude si le SRAS réapparaîtra tant qu'on ne connaîtra pas mieux l'écologie naturelle du virus. De nombreuses affections respiratoires d'origine virale sont saisonnières et réapparaissent lorsque le temps fraîchit. Ce schéma saisonnier ne peut être exclu pour le SRAS, souligne le rapport qui juge que la saison de la grippe est de ce point de vue préoccupante car, face à des grappes de malades présentant des symptômes respiratoires, on suspectera le SRAS, ce qui provoquera fausses alarmes, recherches coûteuses et perturbations.