Derniers préparatifs en vue de la réunion lundi sur le rôle de l'ONU en Iraq
La délégation du Conseil de gouvernement iraquien et celle de l'Autorité provisoire d'administration de la Coalition sont attendues lundi prochain au siège de l'ONU à New York à une demi-heure d'intervalle. Le Secrétaire général de l'ONU accueillera à 9 h les représentants de la Coalition puis à 9h30 la délégation iraquienne, a précisé aujourd'hui le porte-parole de l'ONU à New York.
La réunion « tripartite », pendant laquelle devrait être précisé le rôle que les Iraquiens et la Coalition souhaitent voir jouer à l'ONU, commencera à 10 h et sera suivie d'une conférence de presse.
Il semble, a précisé le porte-parole, que la délégation iraquienne qui ne devait inclure que les présidents, « étrangers, passés ou actuels », du Conseil de gouvernement, soit finalement plus importante qu'initialement prévue.
Le Secrétaire général a indiqué à plusieurs reprises que le propos de la rencontre était « de voir le rôle de l'ONU clarifié pendant la période transitoire » et de lui permettre de soupeser l'enjeu par rapport aux risques encourus au plan de la sécurité. « Je ne suis pas tellement inquiet en ce qui concerne le rôle de l'ONU pendant la phase 2, j'entends par là la période succédant au gouvernement provisoire », avait-t-il déclaré le 6 janvier dernier en réponse aux questions de journalistes.
Il faut que cela soit une conversation à trois. Après cela, je serai en mesure de me faire une opinion sur notre capacité à assumer ce rôle et si tel est le cas, comment, où et dans quelles circonstances, déclarait-il à ce propos le 18 décembre.
En attendant d'obtenir les « clarifications » qu'il réclame, Kofi Annan a annoncé sa décision, le 16 décembre d'installer une « ossature » de la MANUI, Mission d'assistance des Nations Unies pour l'Iraq, basée à Nicosie mais disposant « d'effectifs supplémentaires déployés à Chypre, en Jordanie, au Koweït et dans d'autres lieux de la région selon les besoins. »
Dotée dans sa phase initiale d'une équipe restreinte de 40 personnes recrutées internationalement et dirigée par Ross Mountain, celle-ci serait mise en place dès le début 2004, indique le dernier rapport du Secrétaire général sur l'Iraq. Elle comportera un maximum de 60 fonctionnaires internationaux « lorsque aura été nommé un nouveau Représentant spécial », précise également le rapport.