Noël orthodoxe au Kosovo : le Chef de l'ONU rencontre le Patriarche serbe et des représentants municipaux albanais
Le Représentant spécial de l'ONU au Kosovo a pris part aujourd'hui aux célébrations du Noël orthodoxe au monastère de Decani, a rencontré le chef de l'Eglise orthodoxe serbe, le Patriarche Pavle ainsi que les dirigeants albanais de la ville de Decani.
A Decani, le Représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU au Kosovo, Harri Holkeri, a été reçu par le Président albanais de l'Assemblée municipale, Ibrahim Selmonaj, qui est membre du parti albanais de l'AAK (Alliance pour le futur du Kosovo) et deux de ses collaborateurs avec lesquels il a visité la ville et la mosquée, indique un communauté de la MINUK, la Mission d'administration intérimaire des Nations Unies au Kosovo.
Lors de son entrevue avec le chef de l'Eglise orthodoxe serbe, le Patriarche Pavle, le Représentant spécial a discuté de la situation actuelle dans la province et des questions liées à la réconciliation des différentes communautés.
Après le service liturgique qui avait lieu dans le monastère du XIVe siècle de Decani, il a insisté auprès du prieur du monastère, le Père Teodosije, pour que les Serbes du Kosovo participent au processus de mise en oeuvre des normes, l'étape préalable aux négociations sur l'autonomie de la province. Le Père Teodosije lui a de son côté fait part des inquiétudes de la communauté serbe du Kosovo.
M. Holkeri a loué M. Selmonaj pour les efforts qu'il déploie pour améliorer les relations avec le monastère ainsi d'ailleurs que pour son action municipale en matière de construction de routes et de mise en place de services divers.
Lors de son retour à Pristina, le Représentant spécial a été informé qu'un bus transportant des visiteurs russes et serbes, venus eux aussi assister au service de Noël au monastère, avait fait l'objet de jets de pierre qui avaient légèrement endommagé le bus. Des informations fournies ultérieurement par la police de la MINUK, ont indiqué qu'il s'agissait en fait de boules de neige. La police poursuit toutefois son enquête et la MINUK regrette l'incident.