Kofi Annan souhaite faire de 2004 une année différente, l'année des promesses tenues, du développement et de l'espoir
« Les événements de cette année ont empêché les dirigeants de la planète de se préoccuper d'autres menaces – des menaces qui, pour la plupart des gens, sont plus immédiates et plus concrètes », a déclaré Kofi Annan, après avoir évoqué la guerre en Iraq, les dissensions profondes - « sur de graves questions de guerre et de paix » - qu'elle a suscitées et la mort de « certains de nos collègues, parmi les plus chers et les plus dévoués », le 19 août, à Bagdad.
Quant aux autres menaces, « je veux parler de l'extrême pauvreté et de la faim, de l'eau insalubre, de la dégradation de l'environnement et des maladies endémiques ou infectieuses », a précisé le Secrétaire général de l'ONU dans son message de Nouvel An adressé aujourd'hui.
« Oui, il faut combattre le terrorisme. Oui, il faut empêcher la prolifération des armes meurtrières. Mais il faut aussi dire oui au développement et redonner espoir à ceux qui vivent dans la détresse. Sans développement et sans espoir, il n'y a pas de paix possible », affirme Kofi Annan.
Il fixe trois objectifs à cette année 2004 : redresser le cap dans la lutte contre le VIH/sida, dans la lutte contre la faim et dans les échanges du commerce mondial.
« Atteindre ces objectifs ne coûterait qu'une fraction de ce que la planète consacre aux armements », ajoute-t-il.
« Point n'est besoin de nouvelles promesses. Ce qu'il faut, c'est commencer à tenir celles que nous avons faites », conclut Kofi Annan.