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Forum des médias électroniques : Kofi Annan plaide pour une société de l'information ouverte et sans exclusive

Forum des médias électroniques : Kofi Annan plaide pour une société de l'information ouverte et sans exclusive

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En préalable au Sommet mondial de la société de l'information, le Secrétaire général de l'ONU a évoqué aujourd'hui "l'espoir de jours meilleurs" auquel une société de l'information "ouverte et sans exclusive" pourrait contribuer à donner corps.

Ayant la capacité d'éduquer et de distraire, d'inspirer et d'informer, d'alerter et de réveiller les consciences, de dénoncer les injustices et surtout, de rapprocher tous les habitants de la planète, les médias électroniques sont, à l'ère de l'information, parmi les plus importants vecteurs de paix, de progrès et de solidarité, a souligné Kofi Annan, lors de la cérémonie d'ouverture du Forum mondial des médias électroniques qui se tenait aujourd'hui à Genève, en marge du Sommet mondial de la société de l'information.

"Et pourtant, a-t-il ajouté, il existe un paradoxe (...) Pour des millions d'habitants de la planète, qui "n'ont même pas l'électricité" ou encore "sont trop pauvres pour acheter téléviseur, radio ou antenne parabolique", ces médias "restent hors d'atteinte."

Le Secrétaire général a attiré l'attention sur d'autres facteurs qui font obstacle à l'accès aux médias électroniques telles que la diffusion d'émissions dans un nombre de langues restreint et les problèmes de réception.

D'autre part, a-t-il indiqué, "la concentration des médias entre quelques mains fait craindre pour l'avenir du pluralisme."

"La fracture n'est pas seulement numérique, elle correspond aussi à de profondes disparités en termes de liberté, de richesse, de pouvoir et, en dernière analyse, d'espoir en des jours meilleurs", a-t-il déclaré. "Nous sommes réunis à Genève pour réfléchir au pouvoir des médias et résoudre le paradoxe et pour dresser un plan d'action en partenariat."

Il a décrit un objectif qui "n'est pas de diffuser plus d'informations dans plus d'endroits, mais d'instaurer une véritable société de l'information, ouverte et sans exclusive, dans laquelle la connaissance donne aux gens les moyens d'améliorer leur sort et celui de toute l'humanité."

"Les antennes et les paraboles qui, toujours plus nombreuses, se hérissent dans les pays en développement, parfois au mépris des autorités, nous disent la soif des populations d'être reliées au reste du monde. Montrons-leur que nous les avons entendues", a conclu Kofi Annan.