Le budget 2004-2005 de la FAO réduit en termes réels de 51 millions de dollars

A 749 millions de dollars, le budget pour l'exercice biennal 2004-2005, adopté à l'unanimité par la Conférence générale de l'agence de l'ONU pour l'alimentation et l'agriculture, ne correspond pas à l'option basse de 800,3 millions de dollars, proposée par son directeur général, qui aurait maintenu un pouvoir d'achat constant par rapport au budget précédent.

Bien que ce chiffre représente une augmentation de près de 100 millions de dollars par rapport au budget actuel de 651,8 millions de dollars, cela ne compense que partiellement les augmentations de coûts que les variations du taux de change et l'inflation occasionnent au budget de la FAO basé sur le dollar, indique un communiqué de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).

L'Organisation devra donc encore absorber 51 millions de dollars, ajoute le communiqué qui indique que, pour réduire la vulnérabilité future aux fluctuations des taux de change, les Membres de la FAO ont accepté de régler leurs contributions en partie en euros et en partie en dollars.

Ce budget doit permettre à la FAO d'exécuter le mandat qui lui a été confié par le Sommet mondial de l'alimentation de 1996, mandat réaffirmé par le Sommet mondial de l'alimentation, fait observer le communiqué. Ce mandat charge l'agence de conduire le combat contre la faim dans le monde en réduisant le nombre de personnes sous-alimentées, en particulier dans les pays en développement.

Le budget de la FAO lui sert également à financer les programmes de la FAO visant au développement durable des secteurs mondiaux de l'agriculture, de la pêche et des forêts.

S'adressant à la Conférence générale, le 2 décembre dernier, le directeur général de la FAO, Jacques Diouf, avait mis en garde contre de nouvelles réductions budgétaires. "La réforme de l'agence engagée en 1994 s'est traduite par une réduction des effectifs de près de 30% et la FAO est aujourd'hui présente dans 131 Etats Membres contre 106 en 1994", avait-t-il alors souligné.