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Journée mondiale du sida : l'épidémie suit son cours meurtrier, alerte Kofi Annan

Journée mondiale du sida : l'épidémie suit son cours meurtrier, alerte Kofi Annan

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En matière d'action contre le sida « nous sommes loin du compte », prévient le Secrétaire général de l'ONU. Malgré les ressources mobilisées ou promises par les gouvernements, l'épidémie gagne du terrain, notamment chez les femmes et dans des régions jusque là épargnées. Elle a contaminé « chaque minute de chaque jour » en 2003 une dizaine de personnes.

Malgré des ressources en augmentation et des efforts certains tant de la part des gouvernements que de la part des entreprises ou encore des organisations communautaires, « l'épidémie suit son cours meurtrier dans le monde, ne montrant que peu de signes de ralentissement », affirme Kofi Annan dans son message délivré à l'occasion de la Journée contre le sida qui se déroule aujourd'hui.

« Pendant l'année écoulée, à chaque minute de chaque jour, une dizaine de personnes ont été contaminées», souligne le Secrétaire général. « Dans les régions les plus durement touchées, l'espérance de vie recule. »

Il note que « le VIH/sida se répand à un rythme alarmant parmi les femmes, qui représentent maintenant la moitié des personnes séropositives dans le monde » et « dans des régions qui, jusque-là, avaient été épargnées dans une large mesure, en particulier en Europe orientale et dans l'ensemble de l'Asie, de l'Oural à l'océan Pacifique. »

« Nous avons été impuissants à réaliser plusieurs des objectifs de la Déclaration (d'engagement adoptée lors de la session extraordinaire de l'Assemblée générale consacrée au VIH/sida, en 2001) fixés pour cette année », indique Kofi Annan. « Plus grave encore, nous ne sommes pas sur la bonne voie pour commencer à réduire l'ampleur et les effets de l'épidémie, objectif que nous nous étions fixé pour 2005. »

Il rappelle que « d'ici à cette date, nous devrions avoir fait baisser d'un quart le nombre de jeunes séropositifs dans les pays les plus touchés; nous devrions avoir réduit de moitié le taux de contamination des nouveau-nés; et nous devrions avoir mis en place partout dans le monde de vastes programmes de soins. »

« Au rythme actuel, nous n'aurons réalisé aucun de ces objectifs d'ici à 2005 », constate-t-il.

Il affirme « illusoire » l'attitude qui consiste « à croire que nous nous pouvons nous protéger en élevant des barrières entre 'nous' et 'eux'. » Aussi invite-t-il à se joindre à lui pour faire entendre la voix de tous au sujet du VIH/sida.

« Il nous faut joindre nos efforts, car c'est avec chacun de nous que commence la lutte contre le VIH/sida », conclut-il.

image Reportages de la Radio ONU (audio)