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Situation calme mais tendue dans la zone de sécurité, indique la Mission de l'ONU en Ethiopie-Erythrée

Situation calme mais tendue dans la zone de sécurité, indique la Mission de l'ONU en Ethiopie-Erythrée

Du 19 au 25 novembre, la situation dans la zone contrôlée par la Mission des Nations Unies en Ethiopie-Erythrée (MINUEE) est restée tendue mais militairement stable, indique la Mission qui explique ces tensions par l'incertitude de la population à l'égard du processus de paix actuellement dans l'impasse. La Mission signale également des déplacements de troupes érythréennes en direction du secteur Ouest mais explique que de tels mouvements ont déjà eu lieu dans le passé.

Selon les informations reçues par la MINUEE, le déplacement des Forces érythréennes de défense (FED) en direction du secteur Ouest serait motivé par des raisons qui auraient à voir avec les récoltes et d'autres questions agricoles et de construction.

A une question de la presse qui demandait si ce déplacement des troupes érythréennes était à l'origine de la tension mentionnée par la mission, la porte-parole a indiqué que c'était plutôt la situation politique qui créait ce sentiment de tension.

Le Commandant de la Force a expliqué que les populations dans les zones frontalières étaient incertaines sur ce qui allait se produire, qu'il y avait de la frustration, des préoccupations et de l'anxiété, liées au fait que la ligne de démarcation n'était pas établie et encore amplifiées par les discours de guerre dans les médias. Cela a produit une tension palpable que les observateurs de la MINUEE constatent sur le terrain mais la situation militaire reste stable, a affirmé le commandant.

A propos d'un incident qui s'est produit dans le secteur d'Aromo, la MINUEE a expliqué que des Erythréens réfugiés ou déplacés ont voulu se rendre du côté éthiopien pour voir ce qu'il était advenu de leurs maisons. Les forces indiennes, considérant qu'il s'agissait d'une démarche permettant de rétablir la confiance, ont autorisé et aidé ce déplacement. Des milices éthiopiennes, incertaines de ce qui se passait, ont alors tiré un coup de feu en l'air. Cependant, les choses se sont rapidement calmées. Les milices ont autorisé les personnes à jeter un coup d'oeil à leurs maisons et ensuite à repasser de l'autre côté.

Interrogée sur les raisons qui ont poussé le Commandant Khadafi à intervenir dans le processus de paix, la porte-parole a indiqué ne pas en avoir la moindre idée, tout en faisant observer que le processus n'impliquait pas seulement la MINUEE mais l'Union africaine.

Au cours de la semaine écoulée, la Mission a reçu les visites du Général Major Robert Gordon qui a rendu visite à différentes positions du bataillon indien ainsi qu'aux sites où étaient basées des équipes d'observateurs.

Le Directeur de la division Afrique du département du maintien de la paix de l'ONU à New York, Dmitry Titov, s'est rendu au quartier général du secteur Est, à Assab. Le même jour, la Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général, Angela Kane, a participé à une cérémonie de remises de médailles à Asmara.

Le lendemain, un spécialiste des Affaires politiques de la division Afrique du département des opérations du maintien de la paix de l'ONU à New York, Daria Ferrari, s'est rendu dans les secteur Est et Centre

Le Comandant de la Force s'est lui rendu dans le secteur Ouest, le 24 novembre. Le Commandant adjoint et le Chef des observateurs militaires s'y rendaient à leur tour le lendemain. Enfin le 26, une délégation jordanienne rencontrait le commandant de la Force avant d'aller visiter l'hôpital jordanien de niveau II à Asmara.