Les Etats-Unis prêts à discuter avec l'ONU des mesures de sécurité nécessaires à son retour en Iraq
« Nous accueillerions avec satisfaction le retour du personnel international en Iraq et nous nous tenons prêts à discuter des mesures de sécurité pour accompagner ce retour », a déclaré ce matin l'ambassadeur des Etats-Unis, John Negroponte, lors de son intervention au Conseil de sécurité réuni pour étudier la situation en Iraq.
M. Negroponte a également insisté sur l'importance « critique » du soutien de la communauté internationale. Il a cité la déclaration commune du Président Bush et du Premier Ministre anglais qui exprimait le souhait, hier, que « leurs partenaires internationaux participent de plus en plus à la force multinationale » en Iraq.
« La coalition va continuer à œuvrer avec le Conseil de gouvernement à soutenir une participation diverse et représentative des citoyens en Iraq », a poursuivi l'ambassadeur américain qui a ajouté : « Nous allons nous concentrer sur l'amélioration de la transparence financière. »
Quant à l'ambassadeur de la France, Jean-Marc de la Sablière, il a relevé « les progrès significatifs accomplis » récemment. « Ensemble, nous devons faire en sorte qu'ils se poursuivent », a-t-il ajouté.
« Nous ne pouvons pas gâcher cette opportunité qui pourrait être la dernière », a toutefois mis en garde l'ambassadeur à propos de l'accord passé entre la coalition et le Conseil de gouvernement iraquien.
Pour cela, M. de la Sablière a jugé « essentiel », entre autres recommandations, « que les Nations Unies soient mises en mesure d'apporter en toute indépendance leur légitimité et leur soutien pour accompagner la transition en Iraq à chacune de ses étapes. »
« C'est pourquoi nous avons proposé dans un premier temps, la nomination d'un envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies », a-t-il ajouté.
De son côté, l'ambassadeur du Royaume-Uni, Emyr Jones Parry, a suggéré qu'une force internationale, dont la forme n'est pas définie, a-t-il dit, soit déployée, à l'invitation du Gouvernement iraquien, après la mise en place d'un gouvernement de transition. Il a souhaité que le déploiement d'une telle force soit entérinée par une résolution du Conseil de sécurité.