L'Afrique doit investir dans son propre développement, déclare Thabo Mbeki à l'UNESCO
Après avoir rappelé les raisons historiques et actuelles de « la marginalisation du continent », le Président sud-africain a appelé « les peuples africains » à « prendre conscience qu'ils [...] sont les instruments de leur propre destin ».
Pour le Président sud-africain, qui s'exprimait aujourd'hui depuis le siège de l' Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) à Paris, un nouvel ordre politique et un nouveau système de gouvernance bénéficiant du soutien et de la loyauté des populations africaines, sont d'une importance cruciale « aussi bien pour l'Afrique que pour le reste du monde », indique le communiqué publié par l'agence de l'ONU.
« Des leaders africains se sont engagés dans un projet de renouvellement du continent à l'aube du nouveau siècle et du nouveau millénaire », a ajouté Thabo Mbeki, pour qui « l'objectif ultime de cette initiative africaine consiste à changer la nature et l'architecture du système de gouvernance international et la perception que l'on a de l'Afrique. »
« Le NEPAD, a-t-il souligné, est en partie une réponse à l'intériorisation idéologique de notre condition d'infériorité. Il marque une rupture avec la participation de l'Afrique à sa propre oppression, par le biais de ce que j'appelle une autosuggestion destructrice. »
« Les recettes, les donations, l'aide et l'assistance, venant d'amis et d'agences internationales, acceptées jusque-là aveuglément et avec toute la gratitude et déférence requise, doivent être remplacées par l'investissement des maigres ressources de l'Afrique en vue de son propre développement », a affirmé le Président Mbeki.