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Moyen-Orient : le Conseil de sécurité mis en garde contre l'attentisme

Moyen-Orient : le Conseil de sécurité mis en garde contre l'attentisme

Intervention de Kieran Prendergast au Conseil
Alors que la menace terroriste continue de planer sur la tête de chaque Israélien, qu'un Palestinien au moins est tué chaque jour et que l'Accord de Genève a mis en évidence le désir de paix des deux peuples, il faut en finir avec l'inertie, les excuses et les conditions, a déclaré ce matin le responsable de l'ONU pour les Affaires politiques devant le Conseil de sécurité.

« Le fait qu'Israéliens et Palestiniens ne soient pas face à face autour de la table de négociations ne veut pas dire qu'ils ne peuvent et ne doivent pas s'acquitter de leurs obligations au titre de la Feuille de route », a estimé ce matin le Secrétaire général adjoint aux affaires politiques, Kieran Prendergast, s'adressant au Conseil de sécurité qui tenait des consultations à huis clos sur la question du Moyen-Orient.

« Quelle que soit la personne en charge de la sécurité, l'Autorité palestinienne doit confronter et contrôler les groupes militants qui mènent des attaques terroristes contre les Israéliens », a fait valoir M. Prendergast.

« Israël dont le Premier Ministre a déclaré récemment être prêt à assumer les obligations de la Feuille de route, peut et doit prendre des mesures dans ce sens. Cela inclut alléger le bouclage des territoires palestiniens, démanteler les avant-postes des colons, geler tout nouvelle implantation et arrêter la construction du mur de séparation », a poursuivi le responsable de l'ONU, ajoutant qu'il serait peut-être même nécessaire, pour relancer le processus, d'évacuer les colonies israéliennes qui se trouvent dans la bande de Gaza.

La période de calme relatif, sans attaques terroristes majeures, qui a succédé au « carnage » des mois précédents ne doit leurrer personne ; « on a enregistré plus d'une mort palestinienne par jour, dont cinq enfants, depuis mon dernier exposé », a déclaré M. Prendergast

Au plan humanitaire, a-t-il ajouté, la situation dans les territoires occupés ne cesse d'empirer notamment en raison des restrictions imposées par Israël aux déplacements des Palestiniens mais aussi en raison des obstacles rencontrées par les agences humanitaires sur le terrain et du financement insuffisant de la principale d'entre elles, l'UNWRA.

« Il faut que s'achève le temps de l'inertie, des excuses et des conditions. Saisissons plutôt l'occasion qui nous est offerte de juger les parties sur leurs actes », a-t-il conclu.