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L'agence pour les réfugiés suspend une partie de ses activités en Afghanistan

L'agence pour les réfugiés suspend une partie de ses activités en Afghanistan

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Après qu'un membre de son personnel international ait été tué en Afghanistan, l'agence de l'ONU pour les réfugiés a annoncé aujourd'hui qu'elle suspendait ses activités dans la province de Ghazni et lançait une évaluation de ses opérations dans le pays.

Après qu'un membre de son personnel international ait été tué en Afghanistan, l'agence de l'ONU pour les réfugiés a annoncé aujourd'hui qu'elle suspendait ses activités dans la province de Ghazni et lançait une évaluation de ses opérations dans le pays.

Le Secrétaire général de l'ONU avait indiqué, dès ce matin qu'après le décès de Bettina Goislard, la collaboratrice française du Haut Commissariat pour les réfugiés (HCR) tuée hier en Afghanistan, « des changements seraient apportés à la façon dont nous travaillons » et qu'il pensait que certains de ces changements étaient déjà en cours.

Pour le Haut Commissaire pour les réfugiés, Ruud Lubbers, il s'agit à nouveau d'une « attaque lâche sur une employée humanitaire innocente. »

Dès que la nouvelle du décès a été connue, M. Lubbers a annoncé que le HCR suspendait ses activités à Ghazni, une province située à 100 km au sud de Kaboul. Consigne a été donnée à l'ensemble du personnel travaillant à Ghazni de rester dans ses bureaux et les missions sur les routes ont été interrompues. Des responsables du HCR passent actuellement en revue avec le gouvernement afghan les opérations de l'agence en Afghanistan.

Bettina Goislard avait commencé sa collaboration avec le HCR en tant qu'interne au Rwanda où elle était retournée, après avoir fini ses études, travailler comme bénévole auprès des réfugiés en milieu urbain et plus particulièrement les femmes et les enfants vulnérables. Elle a ensuite participé à un programme de l'agence en Guinée avant de rejoindre Ghazni en juin 2002.

« Ce meurtre insensé nous choque profondément et suscite une grande colère », a déclaré le chef de la mission du HCR en Afghanistan. « Son dévouement à l'égard du peuple afghan était vraiment extraordinaire et sa mort est une perte terrible pour sa famille, pour nous et pour l'Afghanistan. »

Le HCR emploie 782 personnes en Afghanistan, dont 87 sont des collaborateurs internationaux. Depuis le lancement de son opération de rapatriement volontaire en mars 2002, l'agence a aidé 2,5 millions de réfugiés et quelque 500 000 personnes déplacées à rentrer chez eux.