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Peine et colère à l'ONU après le meurtre d'une collaboratrice en Afghanistan

Peine et colère à l'ONU après le meurtre d'une collaboratrice en Afghanistan

Bettina Goislard lors d'une réunion à Ghazni
Le Secrétaire général de l'ONU et son Représentant spécial en Afghanistan ont exprimé leur indignation après l'assassinat d'une collaboratrice de l'agence de l'ONU pour les réfugiés qui s'est produit, hier dimanche, dans la ville de Gazni à 100 km au sud de Kaboul.

Béatrice Goislard, une Française travaillant pour le Haut Commissariat pour les réfugiés (HCR), a été assassinée dans le centre de la ville de Gazni par deux hommes qui ont ouvert le feu sur le véhicule du HCR dans lequel elle circulait, blessant également le chauffeur. Les deux agresseurs ont été arrêtés et une enquête est en cours.

Kofi Annan a exprimé sa peine et sa colère dans un message rendu public hier par son porte-parole dans lequel il qualifie l'assassinat de Béatrice Goislard et du chauffeur, qui fait partie du personnel local employé par le HCR, "d'acte scandaleux et méprisable."

Cette agression survient moins d'une semaine après l'explosion qui s'est produite devant les locaux de l'ONU à Kandahar et fait suite à une série d'incidents visant l'ONU et ses agences.

Pour Kofi Annan, l'événement met en évidence l'urgente nécessité pour la communauté internationale de renforcer la sécurité en dehors de Kaboul, a indiqué le porte-parole. Il a également demandé au gouvernement afghan et au reste du monde de prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité du personnel de l'ONU et de tous ceux qui travaillent à la reconstruction de l'Afghanistan.

L'ONU reste déterminée dans son soutien à la population d'Afghanistan, affirme toutefois la déclaration.

Des sentiments partagés par le Représentant spécial de l'ONU en Afghanistan, Lakhdar Brahimi, qui a condamné "dans les termes les plus forts cette attaque meurtrière contre quelqu'un qui se dévouait à l'aide et à la protection des familles de réfugiés revenus dans leur pays depuis 2002." Son engagement (...) illustre ce qui constitue l'essence même de la mission de l'ONU en Afghanistan", a déclaré M. Brahimi qui a "lancé à nouveau un appel au gouvernement afghan et à la communauté internationale pour qu'ils redoublent d'effort pour créer un environnement sûr permettant de satisfaire les aspirations de base des Afghans en ce qui concerne la reconstruction et la primauté du droit."