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R.D. du Congo : accrochages entre la Brigade de l'Ituri de l'ONU et des groupes rebelles

R.D. du Congo : accrochages entre la Brigade de l'Ituri de l'ONU et des groupes rebelles

De nouveaux accrochages se sont produits entre les soldats de la Mission de l'ONU en République démocratique du Congo (RDC) et des factions rebelles dans la province de l'Ituri, au Nord-Est du pays, entraînant la mort d'un chef rebelle et l'arrestation de miliciens.

Samedi dernier, le 8 novembre, les forces de la Mission des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUC) ont arrêté 11 hommes en armes, en violation de la consigne "Bunia, ville sans armes." L'arrestation s'est produite à proximité du domicile de Thomas Lubanga, chef de l'un des principaux groupes rebelles, l'Union des Patriotes Congolais (UPC), indique un communiqué de la MONUC publié aujourd'hui.

Un peu plus tard, l'un d'entre eux parvenait à s'enfuir en tirant sur les soldats en faction. Il était finalement retrouvé en compagnie d'autres miliciens de l'UPC, qui ont à leur tour été interpellés et interrogés au siège de la MONUC.

Seul, le chef du service de renseignement de l'UPC, Saba Rafiki, qui faisait parti du deuxième groupe, reste détenu par la MONUC.

Dans l'après-midi du même jour, des miliciens du PUSIC (Parti pour l'Unité et la Sauvegarde de l'Intégrité du Congo) ont tiré sur une patrouille de la Brigade de l'Ituri en opération à 8 kilomètres de Bunia, la principale ville de l'Ituri où les forces de la MONUC ont leur quartier général.

Dans les échanges de coups de feu qui ont suivi, deux miliciens du PUSIC au moins ont été blessés dont le colonel Claude Aboli, qui décédait en fin d'après-midi des suites de ses blessures.

La MONUC indique que la Brigade de l'Ituri poursuit ses opérations de ratissage et de collecte des armes individuelles ainsi que le renforcement des patrouilles et points de contrôle dans la ville de Bunia.

Matthieu Ngujolo, un des principaux chefs militaires des FNI (Forces des Nationalistes et Intégrationnistes), soupçonné de meurtre et arrêté le 23 octobre par la Brigade de l'Ituri, reste toujours détenu par la MONUC, précise le communiqué.