L'actualité mondiale Un regard humain

Les ministres réunis à l'ONU préoccupés par la persistance de l'insécurité en Afghanistan

Les ministres réunis à l'ONU préoccupés par la persistance de l'insécurité en Afghanistan

L'insécurité et l'anarchie, conséquences très souvent des règles arbitraires édictées par les factions locales et de la poursuite du trafic de la drogue, restent en tête des préoccupations concernant l'Afghanistan, selon la déclaration communiquée à la suite d'une réunion de haut niveau qui s'est tenue au siège de l'ONU à New York.

Après avoir salué des « avancées majeures » dans des domaines tels que l'éducation, la production alimentaire, les préparatifs en vue des prochaines élections et les programmes de vaccination, le communiqué qui a suivi la réunion spéciale consacrée hier à l'Afghanistan, à laquelle participait une vingtaine de ministres, exprime leur « profonde préoccupation à l'égard de l'anarchie qui résulte, dans certains secteurs de l'Afghanistan, des règles arbitraires édictées par les commandants des factions locales. »

Il condamne également la poursuite de la production de stupéfiants et les attaques lancées contre des programmes d'assistance.

Les participants, au nombre desquels se trouvaient les ministres des Affaires étrangères des membres permanents du Conseil de sécurité, ont étudié la question de l'aide internationale avec le Président afghan Hamid Karzai.

En début de réunion, le Secrétaire général avait lancé un appel à la poursuite de l'assistance apportée au pays, au-delà du cadre fixé par la Conférence de Bonn en 2001 qui couvre la période allant jusqu'en 2004. Soulignant que l'insécurité entravait les opérations de reconstruction et mettait en danger la participation politique dans toute une région du pays, il a appelé à un accroissement de l'aide internationale qui permette d'améliorer la sécurité en dehors de Kaboul, a indiqué aujourd'hui un porte-parole de l'ONU à New York.

Kofi Annan a toutefois souligné qu'à long terme, c'était une question qui relevait de la responsabilité de l'Afghanistan et a incité le gouvernement à accélérer la réforme du Ministère de la défense, du Ministère de l'intérieur et des services de renseignement, « d'une manière crédible. »