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Le Conseil crée une nouvelle mission de maintien de la paix au Libéria qui relaiera l'ECOMIL dès le 1er octobre

Le Conseil crée une nouvelle mission de maintien de la paix au Libéria qui relaiera l'ECOMIL dès le 1er octobre

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Le Conseil de sécurité de l'ONU a approuvé aujourd'hui à l'unanimité la création d'une nouvelle mission de maintien de la paix de l'ONU, la Mission des Nations Unies au Libéria (MINUL), une force de stabilisation dont l'effectif pourra être porté à 15 000 soldats et 1 115 fonctionnaires de la police civile et qui prendra le relais de l'ECOMIL, la force ouest-africaine actuellement déployée dans le pays, dès le 1er octobre prochain.

Agissant en vertu du Chapitre VII de la Charte des Nations Unies qui autorise le recours à la force armée en cas de menace à la paix, le Conseil de sécurité a décidé, par l'adoption à l'unanimité de sa résolution 1509 (2003), de créer la Mission des Nations Unies au Libéria (MINUL) pour une période de 12 mois et prie le Secrétaire général d'assurer, le 1er octobre 2003, la passation des pouvoirs entre les forces de l'ECOMIL dirigées par la Communauté des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et la MINUL.

Cette nouvelle opération se voit fixer comme mission l'appui à l'application de l'accord de cessez-le-feu, la protection du personnel et des installations des Nations Unies et des civils, le soutien à l'aide humanitaire et aux droits de l'homme, l'appui à la réforme de la sécurité et le soutien à la mise en oeuvre du processus de paix.

La MINUL, qui est également dotée par le Conseil d'une « composante civile appropriée », devra aider le gouvernement de transition, en concertation avec la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et d'autres partenaires internationaux, à rétablir l'autorité nationale dans l'ensemble du pays et, dans un second temps, à mettre au point une stratégie de consolidation des institutions publiques, notamment le cadre juridique national et les institutions judiciaires et pénitentiaires. Elle devra également l'aider à préparer des élections nationales qui devraient se tenir au plus tard à la fin de 2005.

Faisant écho aux préoccupations du Secrétaire général qui, dans son dernier rapport sur le Libéria, insistait pour que soient mobilisées, notamment par la création de fonds d'affectation spéciale et l'organisation d'une conférence des donateurs, des ressources importantes, nécessaires au rétablissement de la paix dans le pays, le Conseil demande à la communauté internationale des donateurs de prêter son concours à l'exécution d'un programme de désarmement, de démobilisation, de réinsertion et de rapatriement, d'apporter une aide internationale soutenue au processus de paix et de répondre aux appels globaux dans le domaine humanitaire.