Après l'échec de Cancun, l'OMC décidée à remettre les pourparlers sur les rails
Il ne servirait à rien de se voiler la face et de cacher que ce blocage constitue un revers, a déclaré Supachai Panitchpakdil, le directeur de l'OMC après l'échec des négociations hier à Cancun, au Mexique.
Se disant déterminé à faire le maximum pour remettre les négociations sur les rails, le chef de l'OMC a fait remarquer que si le Programme de Doha pour le développement était un échec, les perdants seraient les pauvres du monde.
Au terme des cinq jours de réunion, les Ministres du commerce des 146 nations faisant partie de l'OMC approuvaient une déclaration demandant à M. Supachai de convoquer une réunion du Conseil général, la plus haute instance de l'organisation, au niveau des hauts fonctionnaires d'ici au 15 décembre 2003 « afin de prendre les mesures nécessaires pour nous permettre d'avancer vers une conclusion des négociations positive et dans les délais. »
« Nous avons accompli des progrès considérables. Toutefois, il reste encore du travail à faire dans certains domaines clés pour nous permettre d'avancer vers la conclusion des négociations de manière à nous acquitter des engagements que nous avons pris à Doha », poursuit la déclaration.
Quant au Président Luis Ernesto Derbez , Ministre des relations extérieures du Mexique, qui présidait la Conférence de Cancun, il a conclu que les Membres devaient tirer la leçon du manque de consensus, que les méthodes habituelles ne donneraient pas de résultat et qu'il fallait faire un examen de conscience. Selon lui, le blocage s'explique en partie par le fait qu'on en est resté au niveau des mots. « Personne ne peut vivre de belles paroles », a-t-il déclaré ajoutant que l'OMC et ses membres avaient encore la capacité de faire la différence pour les plus pauvres.