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La Conférence du désarmement toujours dans l'impasse

La Conférence du désarmement toujours dans l'impasse

La Conférence du désarmement a conclu hier ses travaux au siège de l'ONU à Genève sans avoir pu, pour la cinquième année consécutive, trouver un accord sur un programme de travail.

Au terme d'une session marquée par l'annonce, au début de l'année, du retrait de la République populaire démocratique de Corée du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaire (TNP) et la guerre en Iraq, la Commission, qui est la seule instance multilatérale de négociations sur le désarmement, a clos ses travaux sur un nouveau constat de paralysie.

Elle n'a en effet pu parvenir à un consensus sur aucun des points figurant à son ordre du jour que ce soit la cessation de la course aux armements nucléaires, le désarmement nucléaire, la prévention de la guerre nucléaire ou les nouveaux types et systèmes d'armes de destruction massive.

Dans le rapport annuel qu'elle a adopté au dernier jour de sa session, la Conférence reconnaît une fois de plus, cette année, qu'elle n'est pas convenue d'un programme de travail et n'a pas rétabli ni constitué de mécanismes au titre de l'un quelconque des points inscrits à son ordre du jour, indique un communiqué en provenance de Genève.

Lors de la session 2002 déjà, Kofi Annan regrettait que, depuis des années, un accord n'ait pu être trouvé sur le programme de travail de la Conférence et invitait cette instance à redoubler d'efforts pour sortir de l'impasse et remplir pleinement et efficacement son mandat.

Même en l'absence d'un programme de travail et en attendant qu'un accord se dégage sur ce point, la Conférence est encore capable de s'engager dans des discussions de fond qui peuvent servir l'objectif global de paix et de sécurité internationales, a par ailleurs affirmé la Présidente de la Commission, la Japonaise Kuniko Inoguchi. Il n'en demeure pas moins que toutes les réalisations du passé, qu'il s'agisse de la Convention sur les armes chimiques, de la Convention sur les armes biologiques ou du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP), revêtent désormais une importance fondamentale pour la paix et la sécurité internationales, a-t-elle souligné.

Le Kazakhstan a informé le 29 août dernier la Conférence qu'il renonçait à assumer la présidence de la Conférence qui devait lui échoir dès le début de l'année 2004. C'est le Kenya qui assumera cette présidence du 1er janvier au 15 février 2004.